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Le sort de MCI entre les mains des juges
Le plan de redressement de l'ex-Worldcom a été déposé hier sur le bureau du tribunal des faillites de New York. Plusieurs plaintes pourraient venir remettre en cause l'approbation du document. (Mardi 9 septembre 2003)
     
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Le plan de redressement de l'opérateur MCI (ex-WorldCom) a été déposé hier sur le bureau du tribunal de New York. Au vue de ce document, les juges devront entériner dans les prochaines semaines la sortie du groupe de la procédure relative à la loi américaine sur les faillites (Chapitre 11).

Pour MCI, l'enjeu est de taille. En cas de décision positive, l'opérateur verrait sa dette épongée de 36 milliards de dollars - à 4,5 milliards de dollars. Reste que l'affaire est loin d'être jouée. De nombreux acteurs au premier rang desquels figurent certains concurrents ont en effet tout intérêt à ce que la demande échoue.

Plus d'un an d'attente
L'origine de cette affaire ? Elle remonte au 26 juin 2002. Ce jour là, WorldCom annonce avoir maquillé son bilan comptable en vue de masquer des pertes réalisées en 2001 et 2002. Une contre-performance qui aurait été jugée inquiétante pour une compagnie qui affiche alors 30 milliards de dollars de dettes, et dont le réseau à fibres optiques demeure sous-employé. Les analystes financiers tombent de haut...

Au total, c'est une enveloppe de 11 milliards de dollars qui aurait été passée sous silence afin de présenter un bénéfice fictif de l'ordre de 1,4 milliards de dollars pour 2001, sans compter 130 millions de dollars pour le premier trimestre 2002. Il s'agirait de la plus importante fraude comptable de tous les temps. Principal responsable incriminé : le directeur financier du group, Scott Sullivan.

De WorldCom à MCI
Sous le choc, 25 des plus importants créanciers de WorldCom se lancent quelques jours plus tard dans des actions judiciaires visant à récupérer leur dû. Dans la foulée, le gouvernement fédéral et la SEC, organisme américain de contrôle des sociétés cotées en bourse, décident de se pencher sur les malversations du géant.

Face à cette pression, l'opérateur est contraint fin juillet à se placer sous la protection du fameux chapitre 11. Quelques mois plus tard, il prend le nom de sa filiale MCI, opérateur initialement sous la coupe de BT qu'il a acquis en 1998. Objectif affiché par la firme : se décharger d'une appellation jugée encombrante, synonyme d'un passif des plus lourds, au profit d'une marque dont l'image demeure intacte.

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Des ennemis nombreux
L'entrée en action hier du tribunal des faillites de New York n'est qu'une nouvelle étape pour MCI. Pour l'heure, rien n'est joué... Pour preuve : plusieurs de ses concurrents, parmi lesquels figurent rien moins qu'ATT et Verizon, ont déposé des plaintes contre lui pour pratiques illégales, avec pour objectif principal de ralentir la procédure.

La plainte d'ATT accuse notamment MCI et des sociétés complices de "complot orchestré pour forcer ATT à supporter une partie substantielle du coût de millions de minutes d'appels téléphoniques passés par des clients de MCI aux Etats-Unis" (dixit Les Echos). Pour ce faire, l'opérateur aurait pris l'habitude de masquer l'origine de certains appels...

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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