Le secteur informatique serait-il
en passe de retrouver sa vitalité ? Depuis
mai dernier, les groupes français semblent en tous
cas moins frileux à l'idée de se lancer
de nouveau dans de grands chantiers de déploiement.
"Des signes de reprise commencent à se faire sentir depuis
deux à trois mois", nous confiait en juin dernier
Guy Mamou-Mani, directeur général de Groupe Open. Même
constat chez Syntegra France quelques jours auparavant.
"Après plusieurs années de rigueur, les entreprises sont
obligées d'investir pour ne pas risquer l'asphyxie", notait
son Président, Guy Bonassi.
Sur le créneau de la
prestation de services informatiques, les communiqués
diffusés à l'occasion de la publication
des premiers résultats semestriels 2003 confirment
cette tendance.
Les
appels d'offres repartent !
Globalement,
le discours des acteurs se veut néanmoins pondéré. "Le
troisième trimestre reste dans la lignée du deuxième,
souligne GFI Informatique. Il laisse cependant entrevoir
une légère éclaircie pour la fin de l'année". La
SSII ajoute : "le quatrième trimestre pourrait
montrer des signes encourageants d'amélioration." Chez
Atos Origin, les prévisions sont sensiblement équivalentes.
Le groupe français précise cependant que la situation
est "peu susceptible de se redresser de manière significative
avant 2004".
Ces différents commentaires tendraient à prouver un
retour en force des appels d'offres sur le terrain des
grands projets d'intégration. Une montée en puissance
qui, si elle se confirmait, pourrait en effet commencer
à porter ses fruits à partir du premier trimestre 2004,
période qui devrait voir la signature effective des
contrats correspondants.
Des
résultats encore stagnants
Pour l'heure,
qu'en est-il de ces premiers bilans financiers ?
Ils sont encore peu probants. Atos Origin enregistre
un chiffre d'affaires à hauteur de 1 543
millions d'euros au premier semestre, en hausse de 3,8%
comparé à l'an dernier. Un niveau qui
s'accompagne d'une marge d'exploitation de 7,9% (- 1
point). Dans le même temps, le résultat
net de la SSII passe de 61,2 millions d'euros à
24,3 millions d'euros. Aux dires de la société,
cette correction s'expliquerait principalement par des
pressions tarifaires ainsi qu'une demande faible au
premier trimestre.
Quant
à GFI, la révision de ses offres (adoption d'un
modèle forfaitaire, etc.) semble une réussite, en France
en particulier. Dans l'héxagone (63% du CA),
la marge opérationnelle du groupe s'élève à 9,3%. A
l'international, la situation est beaucoup plus contrastée.
"Le Portugal et l'Espagne ont fortement contribué au
résultat opérationnel, alors que l'Italie et l'Allemagne
ont lourdement pesé sur les résultats", indique la société
dans son communiqué.
Résultats
semestriels
(chiffres en millions d'euros)
|
Acteur
|
Résultat
net T1 2003
|
Résultat
net T1 2002
|
CA
T1 2003
|
CA
T1 2002
|
SSII
|
Atos
Origin
|
24,3
|
61,2
|
1 543,1
|
1 486,7
|
GFI
Informatique
|
-
|
-
|
255,9
|
290,4
|
Hébergeur
|
Jet
Multimedia
|
2,3
|
-2
|
55,8
|
53,6
|
|