Le marché des PME mériterait
d'être élu marché de la décennie,
tant l'engouement des éditeurs, prestataires et
constructeurs de tous types est conséquent. Le
leader mondial des ERP ne manque pas à l'appel
en sortant une offre spécialement conçue
pour les entreprises dont le nombre d'utilisateurs va
de 5 à 50. Des PME qui peuvent être indépendantes,
ou filiales de groupes plus importants.
Un lancement qui donne l'occasion aussi de faire le point
sur le marché, et sur l'inévitable actualité
Oracle / PeopleSoft...
Un
besoin de contrôle et de remontée "Les sièges
des grandes sociétés veulent pouvoir faire
remonter l'information facilement et contrôler leurs
filiales, pour les auditer ou mener à bien la certification
financière. Quand les systèmes d'information
sont différents ou que les remontées sont
manuelles, l'information n'est pas accessible rapidement",
déclare Jeroen Bent, DG de SAP France.
Autre besoin exprimé par les PME, cette fois non
filiales de grands groupes : se reposer sur des systèmes
pérennes pour piloter et contrôler leur activité.
Pour répondre à cette demande, SAP a conçu
une offre à destination de sociétés
de négoce ou de service qui inclue de très
nombreux modules (de la gestion comptable et financière
aux achats en passant par le CRM et la gestion des stocks).
"C'est un véritable système de gestion,
complet, qui n'est pas vendu module par module",
ajoute le dirigeant. La mise sur le marché est
prévue en France pour le 14 novembre prochain.
Humilité
et pragmastisme Suite aux déclarations
de Christophe Letellier, vice-Président et General
Manager de PeopleSoft France, Jeroen Bent confirme que
les deux sociétés sont dans des logiques
très différentes : "Si PeopleSoft se
définit comme une boîte à outils - ce qui
nécessite plus de paramétrage et de spécifique
-, nous pensons au contraire que la généralisation des
meilleures pratiques d'un métier chez nos clients, ainsi
que le déploiement de processus et d'engagements
de services identiques à travers le monde est un
gage d'efficacité".
Le DG France de SAP reste par ailleurs humble, en gardant
toutefois les pieds sur terre : "Nous sommes très
vigilants par rapport à tous nos concurrents, nous ne
les ignorons pas. Mais Peoplesoft doit convaincre que
les synergies avec J.D. Edwards sont efficaces. Quant
à J.D. Edwards, sa marque disparaît. Certains
de ses clients, sous Unix, ont d'ailleurs favorablement
réagi à notre invitation à considérer
l'alternative SAP".
Quant à l'issue de
cette OPA hostile, Jeroen Bent est prudent : "Personne
ne le sait vraiment. La période se prolonge, Oracle prend
les choses très au sérieux. Il faut à mon avis
attendre les résultats de PeopleSoft au troisième
trimestre, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Oracle
maintient son offre jusqu'au 17 octobre".