Externaliser,
au delà de la seule maîtrise des coûts
Une meilleure prévisibilité des résultats pour une consolidation stratégique renforcée, tels sont les avantages mis en avant par une étude d'Accenture menée auprès de 800 entreprises. (Mercredi
1 octobre 2003)
La seule maîtrise des coûts ne serait-elle
plus la principale motivation du recours à l'externalisation ? Les entreprises
y gagneraient elles en contrôle, notamment sur le plan de la planification
et de la consolidation stratégique ?
C'est en tout cas les conclusions d'une étude réalisée par
Accenture, auprès de 809 sociétés américaines, françaises,
allemandes et britanniques, appartenant aux secteurs de la santé, du commerce
de détail, des voyages et de la fabrication. Une étude qui met en
valeur l'importance de la prédictibilité des résultats mais
aussi la diversité croissante des activités traitées en outsourcing.
Externaliser plus, pour mieux
prévoir Au delà de l'argument de la baisse
des coûts, c'est donc la dimension stratégique de l'externalisation
qui est mise en lumière dans cette étude. 86% des répondants
ont en effet affirmé que l'externalisation leur donnait plus de contrôle
sur différents pans de leur activité. La planification arrive en
tête (47%), suivie de très près par la réduction des
coûts (39%) mais aussi, avec le même porucentage, par la variabilité
des coûts et la fiabilité du service rendu. La consolidation stratégique
est citée à hauteur de 34%.
Disparités géographiques
1) En France, les entreprises externalisent
plus la chaîne logistique que les trois autres pays étudiés
(51% contre 36% en moyenne)
2) Au Royaume-Uni, ce genre de contrat est considéré à
33% comme ponctuel (contre 14% en moyenne)
3) Les Etats-Unis privilégient la réduction des coûts
(61 contre 54% en moyenne) et sont les moins satisfaites des résultats
obtenus
Par ailleurs, l'étude montre que 80% des sondés
externalisent au moins une de leurs fonctions internes de manière permanente
avec, comme objectif affiché, de réinternaliser cette fonction une
fois les résultats atteints. Une externalisation qui concerne certes le
département informatique (43%) mais aussi la chaîne logistique (36%),
la formation, (31%), les ressources humaines (25%). La finance et le CRM arrivent
en queue de peloton avec respectivement 26 et 13%.
Entre six et huit mois pour
commencer à contrôler Plus de 50% des
entreprises sondées déclarent avoir perçu
des améliorations dans leur contrôle au cours
des six premiers mois de la relation d'externalisation
(27% d'entre elles les ont perçues dès le
début du contrat). Il est à noter que la
durée des contrats signés était comprise
entre 5 et 10 ans.
Seuls 30% des répondants mesurent véritablement l'impact de la sous-traitance
sur leur chiffre d'affaires ou de leurs performances financières. 57% continuent
cependant de mesurer la qualité de service, notamment quand elle concerne
le traitement des réclamations ou les réponses aux appels entrants.
Au delà des simples économies d'échelle,
cette étude montre également que les entreprises sont à la
recherche de capacités accrues de prévision mais aussi de souplesse.
Pour faire face aux aléas de leur charge d'activité, elles ont pris
conscience de la nécessité de confier certaines de leurs fonctions
à des prestataires spécialisés, tout en gardant à
l'esprit de les rapatrier un jour...