Une étude réalisée à l'initiative d'Hitachi Data Systems sur la zone EMOA révèle les motivations d'investissement, les évolutions budgétaires et les priorités techniques en la matière. (Lundi 27 octobre 2003)
Dans la région EMOA (Europe, Moyen Orient,
Afrique), les dépenses d'investissement dans le
stockage de données avoisinent les 5 milliards
de dollars, selon le Gartner, cité par Hitachi
Data Systems dans son étude basée sur des
entretiens avec 630 directeurs informatique, en majorité
européens, et qui se penche sur la manière
dont sont conduites les stratégies de stockage.
La
continuité commerciale motive le stockage
Le premier facteur d'investissement en stockage n'est pas l'accroissement des
volumes de données, mais bien les craintes liées à la continuité
commerciale et à la disponibilité des données. L'étude
(déjà conduite six mois auparavant) note à ce propos que
les grandes entreprises - plus de 375 M€ de chiffre d'affaire - accordent
comparativement moins d'importance à la continuité opérationnelle
qu'au semestre précédent (mais cela reste la première motivation
d'investissement), et que l'on observe l'effet inverse dans les PME, preuve que
les grands comptes ont déjà commencé d'investir dans ce sens.
En France, la continuité commerciale est citée comme un facteur
"très important" pour la stratégie de stockage dans 85%
des cas, similaire en cela à presque tous les pays examinés (dans
un seul, la proportion chute en dessous de 70% : l'Italie avec 56%).
En conséquence, sur les douze prochains mois, les besoins en capacité
de stockage des entreprises interrogées sont clairement en augmentation
(dans plus de 90% des cas pour l'Autriche et la Suisse, et - la proportion la
plus basse - dans 54% des cas pour la France). L'ampleur de cette hausse se chiffre
en majorité (pour 46% du total des répondants, 41% pour la France)
entre 16 et 30%.
Le budget ne suit pas
Malgré cette tendance, la part du budget informatique allouée aux
dépenses de stockage varie peu sur un trimestre, mais il faut mentionner
que l'étude révèle la part importante (en moyenne, 33% !)
des directeurs informatiques interrogés qui ne savent pas évaluer
cette proportion.
Ainsi, le stockage représente pour la plupart des pays approximativement
moins de 10% du budget dans une large majorité des cas. A noter qu'en Israël,
la proportion des entreprises interrogées dont la part du budget consacrée
au stockage est supérieure à 30% atteint 13%. En France, dans 43%
des cas, le stockage représente entre 0 et 5% du budget.
Dans les prochains moins, l'augmentation de cette part ne sera pas automatique,
loin de là. Dans le cas de la France, par exemple, 24% des entreprises
interrogées annoncent une augmentation, mais 34% la stabilité et
4% une diminution.
Priorité aux outils technologiques de gestion
du stockage
Côté technologies, les gestion du stockage est jugée comme
étant le domaine de "priorité absolué" pour une
majorité nette de répondants (près de 50% en moyenne, 44%
en France), suivi par les réseaux de stockage IP-SAN ou NAS (dans cet ordre)
et, fermant la marché, de la virtualisation.
Cette hiérarchie correspond d'ailleurs aux technologies déjà
mises en place dans les entreprises interrogées. Pour prendre encore l'exemple
de la France, les technologies de gestion du stockage sont mises en oeuvre dans
92% des cas, contre 32% pour les serveurs NAS ou seulement 16% pour les outils
de virtualisation.
Concernant de l'établissement de normes industrielles
ouvertes de stockage, les directeurs informatiques sont plutôt neutres,
et la proportion de ceux qui sont "confiants" ou "très confiants"
dépasse d'un cheveu celle de ceux qui ne le sont "pas" ou "pas
du tout".
Enfin, l'étude a demandé aux
répondants d'isoler le problème informatique le "plus susceptible
de (leur) donner des insomnies". Verdict : les temps d'arrêt, suivis
des problèmes de sécurité et des contraintes budgétaires...