Le
Syntec Informatique a présenté le bilan
annuel des activités "de logiciels et de services"
en France, avec pour base de référence les
résultats de ses 482 membres qui sont pour la majorité
des entreprises de moins de cinq millions d'euros de chiffre
d'affaires.
Globalement
toutes les activités du secteur "logiciels
et services" en France ont baissé, sauf
les activités d'infogérance et de TMA,
qui ont progressé de 7 à 9% sur l'année
2002-2003.
A
activité réduite, management sélectif
Les métiers du conseil en management et en systèmes d'information
ainsi que la formation ont subi une baisse de 10 à 12% ; alors que l'ingénierie
informatique a eu une baisse d'activité de 7 à 9% ; quant aux ventes
de logiciels et de progiciels, elles se sont réduites de 1 à 3%.
Du côté des marchés, ce sont le secteur public (+6%) et les
"utilities" (+1%, services relatifs aux matières premières)
qui apparaissent les plus porteurs. Ailleurs, des télécoms et médias
(-9%) aux services (-2%), en passant par les assurances (-8%) et la Banque (-5%),
les chiffres d'affaires n'ont fait que baisser sur l'année passée.
En conséquence de ce contexte déprimé, les entreprises clientes
adaptent leurs choix de gestion, notamment en attachant plus d'importance aux
fonctions achats, juridiques et opérationnelles
en optant pour des
projets plus courts, au ROI plus sûr ; en privilégiant l'intégration
de progiciels plutôt que le développement interne ; en externalisant
plus, mais vers un nombre de prestataires réduit
les temps sont clairement
aux restrictions et aux choix bien bordés.
La tendance " offshore " justifiée
Suivre le mouvement de leurs clients prudents, c'est
ce qui reste aux entreprises du secteur informatique.
Les uns mutualisent leurs offres de services, les autres
les verticalisent (par métier), ou proposent
des modules complémentaires aux solutions existantes,
ce qui répond à une demande de plus en
plus fragmentée par lots ou par tâches.
En terme de management interne, les conséquences se font également
ressentir sur la masse salariale, avec des recrutements ralentis, des évolutions
de salaires freinées et une politique globale de réduction des coûts
internes.
Si dans son rapport, le Syntec précise bien que
la tendance à "l'offshore" ne concerne
que 1% du marché français, il insiste
sur le fait que l'action d'externaliser ses développements
à l'étranger est tout de même en
train de s'immiscer dans la logique économique
des entreprises françaises. Un regard rapide
sur la pression sur les prix, la complexité de
la législation sociale française et l'arrivée
frontale de concurrents indiens suffit à justifier
cette hypothèse. Quant aux barrières de
culture, d'éloignement et de risque pays, elles
ne suffisent pas à masquer les avantages de coûts
d'une opération "offshore" pour les
sociétés en mal de développement.
Malgré ces quelques
années de crise, l'avenir des entreprises du secteur informatique semble
assuré prévoit le rapport du Syntec. L'évolution permanente
des technologies, les innovations autour d'Internet, de la mobilité, de
l'identification par radiofréquences (RFID)
sans oublier la convergence
de l'informatique et des télécommunications autorise en effet à
prévoir une belle courbe ascendante pour les années à venir.
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