Célèbre distributeur d'articles
de mode, Kiabi a fait le choix d'une approche technologique
dite best-of-breed. Une politique qui consiste
à retenir une application particulière pour chaque grande
fonction de l'entreprise. A la différence d'un système
d'information articulé autour d'un progiciel de gestion
intégrée unique, ce type d'architecture permet d'assurer
finement l'adéquation entre outils et enjeux métier, sans
dépendre d'un éditeur particulier. En revanche,
il engendre des problématiques d'intégration souvent plus
complexes.
Oracle Financial (comptabilité), IBM HR Access
(ressources humaines), Symag (encaissement), etc. Le distributeur
combine ainsi plusieurs produits du marché. Des
solutions qu'il associe à des développements
spécifiques, couvrant notamment le traitement des
commandes et des réapprovisionnements. "Pour
connecter toutes ces briques, nous avions mis en oeuvre
à l'origine une série d'interfaces point
à point (Cobol), explique Christophe Alié, responsable
des systèmes d'information chez Kiabi. Qualifié
de "plat de spaghettis", ce dispositif se révèle
difficile à maintenir et limité en termes
de traitement d'informations. Face à ces questions,
Kiabi décide de se doter d'un EAI. Il retient Atos
pour l'assister dans ce projet.
La
plate-forme SeeBeyond comme socle
Dans son appel
d'offres, Kiabi passe aux cribles plusieurs systèmes
d'intégration du marché, les environnements
de Tibco, de webMethods et de Seebeyond notamment. Deux
maquettes sont élaborées dans la foulée.
Au final, c'est la plate-forme Seebeyond qui est sélectionnée.
Le distributeur est notamment séduit par la grande
facilité de déploiement de cette application.
"Son architecture de composants distribués
se calque parfaitement sur la logique de notre SI -
qui se répartit lui même sur plusieurs
systèmes et sites", ajoute t-on chez Kiabi.
Suite à l'installation du serveur d'intégration
début 2002 (sur des machines Solaris), les connexions
sont activées les unes après les autres :
les flux relatifs à la gestion des transferts
de marchandises sont mis en production les premiers.
Impliquant plusieurs éléments du système
central, ces échanges couvrent dès lors
une centaine de magasins. "200 à 300 bons
de livraisons sont acheminés chaque jour, ce
qui représente entre 100 000 et 250 000
codes vente transmis au quotidien", détaille
Christophe Alié. Plus récemment, ce périmètre
a été étendu aux données
liées aux ressources humaines et à la
comptabilité.
Des
développements facilités
Reste l'intégration
de la fonction logistique. Une étape qui devrait
être atteinte d'ici quelques mois, suite au déploiement
d'une nouvelle application dédiée à
ce domaine (Manhattan Associates). "Les flux sont
migrés au fur et à mesure de la rénovation
du système d'information", résume
Christophe Alié,
avant d'ajouter : cette démarche itérative
"est d'autant plus importante que ce projet nous
demande d'acquérir de nouvelles compétences,
notamment autour de langages développement (Java et
Monk) et de la description de contenus structurés
en XML. Aujourd'hui, trois experts sont présents
en interne pour prêter assistance aux différents
chefs de projets intervenant sur l'outil."
Le retour sur investissement
du chantier ? Pour le mesurer à un premier
niveau, la direction des systèmes d'information
de Kiabi a réalisé une matrice visant
à évaluer les apports de la nouvelle plate-forme
au regard de la solution exploitée précédemment
(les connecteurs Cobol en l'occurence). Cette étude
mettrait en valeur de nombreux gains de productivité
côté programmation. Moins intrusif que
son prédécesseur, l'environnement de SeeBeyond
permettrait notamment à la DSI d'être beaucoup
plus rapide pour modifier ses interfaces.
Une souplesse qui devrait
également contribuer à faciliter la mise
oeuvre de futures évolutions fonctionnelles.
Sur ce point, Kiabi envisage notamment d'implémenter
des mécanismes dépassant l'orchestration
de données pour inclure également la gestion
de processus en tant que telle.
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