L'édition 2003 du salon Interop (qui se tient
du 19 au 21 novembre à Paris) aura été l'occasion de découvrir
les nouvelles possibilités offertes par la technologie réseau IPv6.
Au total, deux plates-formes de démonstration ont été déployées
sur l'espace d'exposition, toutes deux mettant en avant des services pilotes bien
particuliers: l'une par la société 6Wind, l'autre par France Télécom
R&D.
Aux côtés de ces acteurs, des représentants des principales
organisations de promotion d'IPv6 en France, la Task Force IPv6 et Renater notamment,
étaient également présents pour répondre aux questions
des visiteurs.
L'autoconfiguration
comme argument de poids
La plate-forme de 6Wind ? "Elle a été greffée
sur l'infrastructure du salon [matériels Alcatel et Nokia]. Concrètement, cela
passe par l'activation de tunnels IPv6 parallèlement aux flux IPv4 existants",
détaille Serge Feldmann, responsable support client de 6Wind. Un routeur
(6Wind) a été installé pour gérer le raccordement avec l'extérieur.
"Sur ce périmètre, nous exploitons le réseau haut débit français
Renater ainsi que son équivalent international compatible IPv6 (M6bone)", complète
Serge Feldmann.
En lien avec Renater, 6Wind s'adosse au backbone M6bone pour réaliser diverses
retransmissions vidéo sur Interop, notamment en lien avec le salon Comdex
Fall - qui se déroule au même moment à Las Vegas. Objectif
affiché: démontrer la faciliter de déploiement et d'utilisation
d'une solution de communication sous IPv6.
"A la différence d'IPv4, cette édition intègre des mécanismes
d'auto-configuration", souligne t-on chez 6Wind. Cet apport présenterait
pour principal avantage de simplifier les processus de mise en oeuvre de terminaux
communiquant et de serveurs d'applications, les rendant potentiellement prêts
à l'emploi. Une aubaine pour les entreprises en quête de méthodes
de rationalisation des coûts informatiques. Sans compter qu'IPv6 offre de
nombreux autres avantages, autour de l'invocation d'applications en mode point
à point par exemple.
Une gestion multiréseau
dynamique
"Nous avons cherché à
illustrer les capacités de gestion multi-protocole d'IPv6 (MobilIP)",
explique de son côté Jean-Christophe Rault, ingénieur de recherche
chez France Télécom R&D. Concrètement, le dispositif
déployé par l'opérateur montre de quelle façon un
flux vidéo (capté sur le salon en l'occurrence) peut être
diffusé en temps réel grâce à IPv6 sur un terminal
(iPaq) sans engendrer de rupture de service lors du passage d'un réseau
sans fil à l'autre.
Le résultat est époustouflant...
"Ici, nous passons d'un réseau Wireless
LAN (entre 100 et 200 kbit/s) à un réseau
GPRS (9,6 Kbit/s)",
commente un ingénieur de France Télécom
R&D, terminal à la main. Puis il précise :
"Nous utilisons un serveur d'applications pour
optimiser le mode de diffusion et l'adapter au changement
de débit." Une opération qui se traduit
par un défilement plus lent des images lors du
basculement vers le GPRS.
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