Qualifiée de génération 2,75, la technologie EDGE fait office de palier de décompression ou de tremplin vers l'UMTS (3G), dont les premiers signes tardent à se manifester en Europe. (Mardi
2 décembre 2003)
La technologie EDGE (Enhanced Data rate for GSM Evolution)
serait-elle une solution de remplacement - ou du moins d'attente - par rapport
à l'UMTS ? Vu les récentes annonces de certains industriels et opérateurs
télécoms, il semble bien que cette évolution du standard
GSM séduise par sa simplicité de déploiement et son caractère
hybride, entre deuxième et troisième génération.
A titre d'illustration, Alcatel vient de signer un contrat de 100 millions de
dollars, aux Philippines, avec l'opérateur Digitel One. Le contrat porte
sur la fourniture d'une solution GSM/GPRS compatible EDGE.
Une
migration à moindre coût En septembre dernier, Bouygues Telecom
réaffirmait sa volonté de déployer la technologie EDGE sur
son réseau, d'ici 2004, ayant notamment fait le constat que le parc de
terminaux UMTS était pour le moment trop réduit. Coût de l'opération
: 200 millions d'euros, pas grand chose en regard des coûts inhérents
au développement d'un réseau UMTS. Aux Etats-unis, AT&T Wireless
Services et T-Mobile USA ont également l'intention de migrer vers EDGE.
Pouvant atteindre des débits théoriques
de 384 Kbps (contre 9,6 Kbps pour le GSM et 115 Kbps pour
le GPRS), EDGE fait office de compromis, de tremplin,
entre le GPRS et l'UMTS. Ses coûts de migration
sont en effet minorés de par sa parenté
avec les technologies GSM (même socle technologique).
Il peut même constituer un but en soi pour les opérateurs
ne souhaitant pas se diriger vers l'UMTS (ceux qui n'ont
pas obtenu ou voulu obtenir de licence vendue à
prix d'or).
Des débits théoriques
pour le moment Les débits
annoncés sont pour le moment théoriques. Le 19 novembre dernier,
Alcatel et Philips ont réalisé les premiers tests d'interopérabilité
EDGE au débit jusqu'à présent jamais atteint de 200 Kbps
(entre les solutions Evolium d'Alcatel et Nexperia Cellular System de Philips).
De leur côté, les fondeurs ne
restent pas immobiles face à l'émergence de cette norme. Intel a
ainsi annoncé en septembre dernier le lancement d'une nouvelle puce (nom
de code PXA800EF), permettant de tirer profit des débits autorisés
par EDGE.