La montée en puissance des technologies Internet au
sein des entreprises a engendré de profondes modifications quant à la manière
d'appréhender les processus liés au métier de la comptabilité et de la finance.
De l'interface utilisateur en passant par le partage de l'information et son traitement,
ces changements concernent en premier lieu le périmètre interne des organisations.
Un mouvement plus récent touche également aux stratégies
d'externalisation de services financiers.
Une
intégration facilitée
Le tout premier apport des technologies
Internet au département financier concerne sans nul doute les enjeux d'intégration
de données: Les réseaux IP (LAN, WLAN, HTTP, etc.) couplées
aux standards de description de contenus Web (XML, etc.) contribuent en effet
à faciliter l'échange de documents comptables au sein du SI. Désormais,
il est envisageable d'automatiser les remontés de contenus en provenance
des systèmes de gestion de différentes implantations en vue de les
agréger au sein d'une base de l'entreprise. Une tâche qui est généralement
gérée par les outils spécialisés dans l'extraction,
le transfert et le chargement de données (ETL).
Le
dispositif de traitement de factures en production chez Speedy depuis 1997 illustre
bien cet apport. "Nos informations de facturation sont acheminées
en mode batch (ou traitement par lots) de nos différents points de services
vers un entrepôt de données centralisées. Les flux en question
transitent par le biais de liaisons Internet 64 kbit/s," détaille
Farid Nourredine, DSI de Speedy (voir l'article).
Les avantages d'une telle solution ? Aux dires du responsable, cette dernière
contribuerait notamment à réduire la consommation de papier tout
en optimisant la fiabilité des informations.
Des interfaces homme-machine
améliorées ?
Les NTIC ont également influencé la manière
de concevoir les outils de gestion comptable en tant que tels. Comme la plupart
des éditeurs du marché, les acteurs positionnés sur ce créneau se sont lancés
depuis quelques années dans des projets de R&D visant à webiser leurs applications.
Aux terminaux lourds couplés aux grands systèmes (mainframe, etc.) et autres solutions
transactionnelles plus récentes succèdent désormais des écrans Web jugés
souvent beaucoup plus ergonomiques : des interfaces conçues pour accéder à
la fois aux logiciels de gestion (via des serveurs applications), ainsi qu'aux
rapports de résultats - générés de leur côté
par des plate-formes dites de Business Intelligence.
Quelques années après cette révolution, force est de constater
que beaucoup d'utilisateurs n'ont pas suivi le mouvement. Un refus qui s'explique
principalement par le manque de fiabilité des interactions applicatives
en mode Web (HTTP), notamment au regard de la criticité des tâches
à effectuer (saisie de compte de résultats, validation, etc.). De
nombreuses entreprises ont donc préféré mettre en oeuvre
des alternatives intermédiaires plus sécurisantes, en faisant appel
par exemple à des clients légers de type Windows ou Java.
L'appel
à des services externes
Au delà du périmètre interne au sens strict, l'arrivée de l'environnement Internet
donne un nouveau souffle aux projets d'externalisation de services financiers.
Cette tendance beaucoup plus récente est poussée par le développement
de serveurs d'intégration toujours plus standardisés (grâce à XML et au Web Services
notamment). Des socles qui permettent désormais d'envisager des processus comptables
dématérialisés de bout en bout faisant appel aussi bien à des systèmes internes
que des services externes, telles que des plates-formes d'affacturage par exemple.
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