L'utility
computing pourrait trouver son salut auprès des
PME
Les offres de solutions à la demande se multiplient. Cible principale des éditeurs, les grands comptes semblent néanmoins peu enclins à faire confiance à ce nouveau type de licence... (Mardi 13 janvier 2004)
Depuis son apparition au sein
des offres des éditeurs, le modèle du On demand
est généralement présenté
comme un bon moyen de réduire les coûts sur le
terrain des ressources informatiques. Ce type d'offre
propose en effet une méthode de tarification des machines
et des applications en fonction de leur d'utilisation,
c'est-à-dire le niveau de CPU exploité dans
le premier cas et le nombre de transactions effectuées
dans le second.
Les
offres se multiplient IBM, Sun, Computer
Associates, EDS... tout au long de l'année 2003,
les offres se sont multipliées sur le segment de
l'informatique à la demande (voir le tableau ci-dessous).
Dernière annonce en date : le rachat par Veritas
de la société américaine Ejasent,
éditeur de solutions d'administration de systèmes
virtuels. A hauteur de 59 millions de dollars, cette opération
est présentée par le fournisseur d'environnements
de stockage comme la nouvelle étape d'une stratégie
d'acquisitions visant à aboutir à une plate-forme
d'utility computing complète.
Veritas avait amorcé cette démarche en mettant
la main fin 2002 (pour un montant de 600 millions de dollars)
sur deux sociétés informatiques touchant
à ce domaine : l'une proposant une technologie
de gestion réseau (Precise Software) et l'autre
une console d'administration de systèmes serveur
(Jareva Technologies). Fort de ces nouvelles briques,
la société met en oeuvre un programme de
R&D afin d'assembler le tout au sein d'un environnement
cohérent.
On constate que Veritas n'est pas le seul acteur du marché
à adopter une telle politique produit sur ce créneau.
Ainsi, Sun Microsystems a également réalisé
plusieurs acquisitions en 2003 en vue de renforcer sa
propre ligne de produits et services centrée autour
du On Demand (Pirus Networks, CenterRun et TerraSpring
notamment). Quant à IBM, il a annoncé en
mai dernier le rachat de Think Dynamics dans la même
optique.
Des
projets encore peu nombreux Jusqu'ici, la
plupart de ces fournisseurs tentaient de mettre en valeur
l'intérêt de l'utility computing pour les grands
groupes. Principal argument mis en avant : ce modèle de
licence constitue un excellent moyen de répondre aux stratégies
de rationalisation des dépenses informatiques érigées
depuis fin 2002 comme l'une des principales exigences
des directions générales.
Courant 2003, de nombreux entreprises internationales
ont envisagé la possibilité de mettre en
oeuvre de tels projets. Cependant, elles sont encore peu
nombreuses à s'être réellement lancées
dans l'aventure. Parmi les quelques avant-gardistes, on
compte quelques grands noms du monde de la finance, telle
la compagnie d'assurance française Axa (voir l'interview)
ou encore le courtier britanique Bradford & Bingley.
Mais également des acteurs issus du monde de l'énergie,
l'américain Petroleum Geo-Services par exemple.
Est-ce à dire
que l'utility computing est mort-né ?
Selon une étude publiée récemment
par IDC, cette formule pourrait trouver son salut, contre
toute attente, dans le secteur des petites et moyennes
entreprises. "Ces dernières peuvent en effet
tirer partie de ce mode de tarification de la même
manière que leurs grandes soeurs", affirme
le cabinet dans son commentaire. En guide de conclusion,
IDC table sur l'émergence dans les prochains mois
d'offres adaptées à cette nouvelle cible...
Dans la droite ligne de cette
prévision, plusieurs opérateurs de plates-formes
d'hébergement planchent actuellement sur la mise
au point de nouvelles stratégies visant à
se doter d'offres d'applications "à la demande".
C'est notamment le cas du britannique BT ou encore du
français Morse (voir l'interview).
Quelques
initiatives produit sur le segment du On demand