En amont de toute procédure
d'appel d'offres, la démarche de sélection
d'un système de stockage commence généralement
par la sélection d'une architecture. Sur ce terrain,
on en distingue généralement trois :
le DAS (pour Direct Data Storage), le NAS (Network Attached
Storage) et le SAN (Storage Area Network). Chacune cherchant
à répondre à des besoins particuliers.
Direct
Data Storage
Plus communément
appelé attachement direct, le modèle DAS désigne
les plates-formes de stockage dans lesquelles chaque
disque, ou ensemble de disques, est physiquement lié
à une unité de commande, serveur de fichier ou mainframe,
généralement unique. La plupart du temps,
son utilisation est recommandée pour les projets ne
nécessitant pas la manipulation de volumes de données
trop importants (typiquement entre 10 et 20 GB).
Principaux avantages de ces systèmes : ils
seraient relativement peu onéreux à l'achat,
mais également assez faciles à déployer.
Se suffisant à eux-même, ils ne nécessiteraient
pratiquement aucun travail d'intégration. Par
contre, les solutions de DAS se révéleraient
faiblement évolutives et assez peu performantes
en matière de gestion des redondances. Pour palier
à ces manques, certains experts conseillent de
s'appuyer sur des cartes RAID SCIS, voire même
de compléter l'environnement à l'aide
de disques indépendants (connectés en
Fiber channel). Le tout permettrant de redimensionner
la plate-forme en cas de besoins.
Network
Attached Storage
Si le nombre
de disques doit se multiplier, il peut être alors
intéressant de se tourner vers les produits de
NAS. Reposant sur deux protocoles IP (de type Ethernet)
couvrant respectivement Windows et Unix, ces outils
sont conçus pour mutualiser les données stockées
sur plusieurs systèmes et serveurs de fichiers
disponibles sur un réseau interne de l'entreprise
(Local Access Network). Ils seraient notamment adaptés
aux enjeux liés à l'archivage et à
la réplication touchant aux postes de travail.
Reste que les dispositifs de NAS peuvent très
vite atteindre leurs limites lors de la montée
en charge du système. En cas de croissance trop
importante de la quantité de données archivées
ou encore du niveau des mises à jour à
effectuer, les processus IP peuvent montrer des signes
de faiblesses... et conduire à la chute du système.
Les progrès actuels en matière de protocoles
devraient contribuer à réduire cette difficulté
à l'avenir.
Storage
Area Network
En attendant,
certaines entreprises devront se résigner à
mettre en oeuvre un SAN, c'est-à-dire un réseau
de stockage basé sur une infrastructure (réseau
et système) qui lui est propre. Une infrastructure
qui offre des possibilités nettement supérieures à celles
du DAS et du NAS.
Impliquant la mise en place
d'un matériel lourd (serveurs, mais aussi commutateurs
ou routeurs et baies de disques issues de constructeurs
différents), un SAN se révèle malgré
tout beaucoup plus rigide. Son coût est également
sans commune mesure avec les tarifs affichés
par ses deux petits frères.
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