Les
plus grands éditeurs d'ERP faiblement recommandés par leurs acheteurs
Selon le Yankee Group, une distorsion entre les promesses des éditeurs et les besoins réels des clients est à l'origine de ce faible engouement. (Lundi
19 janvier 2004)
Selon une étude publiée
par le cabinet d'études Yankee
Group, les décideurs en charge de l'achat de
progiciels de gestion intégrée (ERP) ne
recommandent pas de choisir les plus grandes marques du
marché telles que SAP, PeopleSoft ou Oracle.
Habituellement, lorsque le cabinet américain procède
à ce genre d'enquête dans d'autres secteurs
d'activité, le taux de préconisation des
marques leaders par les acheteurs avoisine les 50 %. Ici,
Oracle ne totalise que 36 % des voix - première
place certainement due aux remous de l'OPA hostile portée
sur PeopleSoft -, ce dernier obtenant 29% et SAP 26%.
Ecart
entre le positionnement des éditeurs et les attentes
des clients Le cabinet Yankee Group a tout d'abord
demandé à ses interlocuteurs de donner les critères qui caractérisent,
selon eux, un ERP idéal. Arrivent en tête l'intégrité
de la solution, sa capacité à générer des retours
sur investissement rapides, à permettre une exploitation au quotidien peu
coûteuse et à être déployée facilement.
En clair, les utilisateurs portent leur attention sur
des attributs avant tout pratiques, en phase avec leurs
contraintes métiers et les fonctionnalités
les plus usuelles. Ensuite, le Yankee Group a demandé
aux décideurs interrogés de mettre en correspondance
une liste de dix éditeurs d'ERP avec les critères
précédemment énoncés. Et c'est
là que la disjonction s'est opérée.
IBM
: un rôle de prescripteur reconnu Toujours selon
cette étude, les leaders du marché ont plutôt
été décrits comme étant à
la pointe de la technologie et possédant une véritable
démarche "visionnaire"... mais bien loin
finalement des préoccupations principales des utilisateurs
finaux. Cette distance pourrait traduire un éventuel
décalage entre ce qui est véhiculé
par la communication et le marketing de ces éditeurs
et les attentes du terrain.
Autre point à noter dans le cadre de cette
étude : IBM a recueilli des notations supérieures à la moyenne
sur la plupart des attributs listés par les personnes décisionnaires,
alors que Big Blue est moins connu comme éditeur d'ERP. Le décalage
provient peut-être aussi de sa position de prescripteur de solutions et
de partenaire privilégié des principaux éditeurs du marché.