Acteurs
Anti-trust : Microsoft pourrait payer 100 millions d'euros
Selon l'hebdomadaire allemand Focus, un compromis pourrait être trouvé entre la Commission européenne et l'éditeur. Démenti formel du côté de l'institution européenne. (Mardi 3 février 2004)
              
En savoir plus
Les rumeurs vont bon train depuis quelques jours déjà sur le dénouement du procès anti-trust intenté par la Commission européenne à Microsoft, pour abus de position dominante. Un procès qui remonte déjà à plus de cinq ans.

Dans un article publié ce lundi par l'hebdomadaire allemand Focus, le montant de l'amende que le géant de Redmond pourrait se voir infliger par la direction générale de la Concurrence de la Commission européenne serait de 100 millions d'euros. Un montant bien en deçà de ce qui est prévu dans les textes européens dans pareil cas. Une potentielle décision aux allures de compromis bienveillant ?

Une décision en cours mais rien de définitif
"Il y a un projet de décision actuellement en consultation interservices", avait déclaré Amelia Torrese - porte-parole du commissaire à la concurrence Mario Monti - à l'AFP Bruxelles, le 26 janvier dernier. Mais un démenti formel a été apporté ce dimanche 1er février aux allégations de Focus sur le fait qu'un quelconque montant ait été pour le moment arrêté ou suggéré : "Personne dans cette maison n'a jusqu'à présent évoqué le montant d'une amende éventuelle. Toute somme citée est donc pure spéculation". Le magazine allemand fait référence, de son côté, à des sources proches du dossier....

Microsoft et Eolas

Suite au procès gagné par l'éditeur Eolas en 2003 pour violation de brevets, Microsoft reporte les modifications qu'il s'était engagé à mettre en œuvre au sein d'Internet Explorer car le bureau américain des brevets a été saisi de l'affaire en vue de contrôler la validité du brevet mis en avant par Eolas. Microsoft attend donc sa décision finale avant de modifier quoi que ce soit. Suite au procès gagné par Eolas, Microsoft avait été condamné à verser 521 millions de dollars de dommages et intérêts.

Déjà en août dernier, Bruxelles avait soumis l'éditeur à un ultimatum ferme, l'enjoignant à fournir de plus amples éléments pour justifier de sa bonne foi dans cette affaire. Microsoft est notamment poursuivi pour inclure systématiquement son lecteur audio et vidéo Windows Media Player au sein de son propre système d'exploitation Windows, barrant ainsi la route - ou du moins la rendant beaucoup moins accessible - à ses concurrents RealPlayer (RealNetworks) ou QuickTime (Apple).

Ouverture du code également ?
Mais la Commision européenne a d'autres revendications dans son escarcelle. Elle demande en effet à Microsoft d'ouvrir une partie de son code pour faciliter l'interopérabilité de certains de ses logiciels avec ceux de ses concurrents, notamment dans le secteur des serveurs d'entrée de gamme, domaine dans lequel Microsoft acquiert d'année en année une place toujours plus grande.

En savoir plus
Ce montant de 100 millions d'euros apparaîtrait - s'il était avéré - comme un compromis au rabais destiné à clore un procès ayant déjà 5 ans d'existence et à éviter les recours que Microsoft pourrait entamer par la suite. En théorie, le maximum que les textes européens prévoient comme amende dans ce genre de procès est de 10% du chiffre d'affaires de la société soit, pour Microsoft, un montant de 2,5 milliards d'euros.

[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters