Les
terminaux BlackBerry et leur messagerie séduisent des clients aisés
Les terminaux fabriqués par RIM emportent l'adhésion par leur richesse fonctionnelle, presqu'inégalée à ce jour. Mais leur déploiement peut s'avérer complexe et onéreux. (Mardi
10 février 2004)
Consultation des courriels en mode push, lecture
des pièces jointes, connexion tri bande GSM / GPRS et roaming, échanges
sécurisés, téléphone intégré, écran
couleur, clavier... les terminaux Blackberry
(fabriqués par Research In Motion) constituent sur le marché une
sorte d'exception, une offre sans véritable concurrence directe pour le
moment, cumulant fonctionnalités et performances, et séduisant de
ce fait dirigeants pressés, cadres nomades et commerciaux V.I.P.
Mais la solution est parfois complexe à déployer et demande de solides
compétences en interne, ainsi qu'une période de test préalable
pour s'approprier convenablement l'ensemble des possibilités de paramétrage.
Le coût est également un critère non négligeable qu'il
convient de prendre en considération avant tout déploiement.
De
multiples fonctionnalités "Le Blackberry est complexe à déployer.
Nous avons été amenés à patcher le système
d'exploitation par exemple, comme sur un petit PC. De plus, les intervenants sont
multiples : SFR, Blackberry... [SFR
est l'unique distributeur en France] et comme nous avons dû procéder
au changement de puces et à la réactivation d'options, un certain
délai de latence a été nécessaire. La solution est
par ailleurs énormément paramétrable, il est donc impératif
de bien la tester avant de l'industrialiser", déclare un responsable
informatique d'un organisme financier, dont certains des dirigeants ont adopté
le Blackberry.
Cette adoption relève le plus souvent du coup de coeur, l'outil offrant
une autonomie et une aisance telles dans le traitement de certaines tâches
que les utilisateurs, une fois qu'ils y ont goûté, ne veulent plus
en démordre. Recevant leurs courriels au fur et à mesure qu'ils
arrivent (en mode push) même avec pièces jointes (Word, Excel),
bénéficiant d'un agenda toujours à jour (ce qui évite
les chevauchements de rendez-vous), les possesseurs de Blackberry peuvent également
se servir de leur terminal pour téléphoner.
Un budget conséquent
à prévoir Pour pouvoir bénéficier de
ces fonctionnalités avancées, les entreprises doivent investir dans
plusieurs éléments : un serveur BES (BlackBerry Exchange Server)
dont la licence est valable pour un nombre défini d'utilisateurs (pour
Exchange et/ou Domino), un terminal Blackberry et un forfait, variable selon les
options choisies (France / étranger et usage courriel / voix / texte /
Wap).
"Entre la licence, la maintenance et l'achat
du boîtier, nous en avons eu pour 1 000 euros environ, sans compter l'abonnement
mensuel pour le GPRS - entre 30 et 40 euros", ajoute notre interlocuteur,
qui préfère rester anonyme.
Mais les Blackberry utilisés par les quelques dirigeants qui les ont testés
emportent une telle adhésion que l'équipement de tout le comité
de direction est d'ores et déjà prévu pour la fin de l'année.
"Ce serait bien qu'il y ait un peu plus de concurrence. Orange a une offre
mais elle fonctionne par synchronisation. En tout cas, c'est un superbe outil
!", reconnaît in fine notre correspondant.