Une
infrastructure universelle de gestion de serveurs est
en train de naître
Soutenu par quelque 160 acteurs informatiques, IPMI s'impose sur le marché. Son objectif : faciliter la mise en uvre de consoles centralisées de supervision de serveurs. (Vendredi 20 février
2004)
Comment optimiser la gestion
de son parc de serveurs quand celui-ci est composé
de plusieurs types de machines différentes... pour
lesquels il est souvent nécessaire de disposer
de solutions de supervision particulières ?
Afin de faciliter la mise en oeuvre de consoles de suivi
centralisées au sein des entreprises, plusieurs
constructeurs de serveurs se sont lancés courant
2002 dans l'élaboration d'une interface d'invocation
standardisée. Nom de code : IPMI (pour Intelligent
Platform Management Interface).
La version 2.0 de la spécification en question
vient tout juste d'être publiée : l'occasion
de faire le point sur un projet qui pourrait contribuer
à simplifier de beaucoup le travail des DSI en
matière d'administration des machines.
De
la supervision au contrôle à distance Le périmètre de
couverture de l'IPMI est assez large. Il englobe aussi
bien des fonctions de supervision, par le biais de systèmes
d'alertes par exemple, que des dispositifs de contrôle
matériel à distance - notamment adossés
à des flux d'instructions. Attention : ne
pas confondre l'Intelligent Platform Management Interface
avec l'IP Multicast Initiative (également
connu sous l'acronyme IPMI), qui renvoie de son côté
à un groupement d'entreprises centré sur
le développement d'un protocole IP de multidiffusion.
Les évolutions apportées par la version 2.0 de l'IPMI
? Compatible avec les éditions antérieures du protocole,
elle intègre de nouveaux algorithmes de chiffrement et
d'authentification, ainsi que des options de configuration
plus fines dans le domaine du traitement des droits d'accès.
Autres améliorations : l'élargissement des composants
pris en compte en englobant le champ du partitionnement
et les interfaces applicatives de bas niveau (BIOS, etc.).
Une
technologie déjà implémentée Le projet IPMI
ne manque pas de soutiens : plusieurs ténors
du marché des serveurs supportent cette initiative
depuis l'origine. C'est notamment le cas de Dell, HP,
Intel ou encore Nec. Un groupe auquel sont venues prêter
main forte quelque 160 sociétés issues aussi
bien de l'informatique que de l'électronique. On
notera la présence dans cette liste d'IBM et de
Sun, tous deux acteurs majeurs sur le segment des serveurs.
Mais également celle du français Bull.
Reste que les produits compatibles
IPMI sont encore assez peu nombreux. "Les systèmes HP
Integrity intègrent cette spécification. Elle nous permet
parallèlement de fournir des outils de gestion
adaptés à des environnements machine hétérogènes", indique
Paul Santeler chez HP. La démarche serait relativement
équivalente chez Nec. Quant à Intel, il commercialise
déjà plusieurs processeurs (Xeon et Itanium)
supportant IPMI en version 1.0. La
prise en compte de la v2 étant d'ores et déjà
planifiée.