SCO continue de faire des siennes et de s'adresser directement
aux clients finaux de Linux pour exiger d'eux le paiement d'une
licence. Après les menaces, l'éditeur passe aux actes.
Selon lui, entre 10 et 50 entreprises auraient déjà
décidé de s'acquitter du prix de ces licences.
Computer Associates (dernière entreprise en date), Questar,
Everyones Internet et Legget Platt ont d'ores et déjà
fait l'acquisition de la fameuse licence qui leur octroie le
droit de faire usage de Linux sans risquer de quelconques poursuites
judiciaires.
La
rumeur avait enflé autour de Google - chez qui l'usage
de Linux est largement répandu - mais c'est finalement DaimlerChrysler
et Auto Zone, deux acteurs du marché de l'automobile, qui
font l'objet de plaintes déposées par SCO auprès de
la justice américaine.
Auto Zone aurait violé les droits de reproduction détenus
par SCO sur Unix en utilisant Linux au sein de son parc informatique
et Daimler n'aurait pas respecté son contrat de licence d'utilisation
d'Unix en refusant de répondre à un courrier envoyé par SCO
aux détenteurs desdites licences.
Devant cette croisade, les éditeurs de distributions Open
Source tentent de rassurer leurs clients. Ainsi, HP fut l'un
des premiers à proposer à sa clientèle un programme
d'indemnisation en cas de poursuites judiciaires par SCO.
Il a été suivi par Novell et par Red Hat, dont la solution
Red Hat Linux est la plus utilisée aux Etats-Unis.
Autre rebondissement dans ce feuilletton, on apprend qu'un
e-mail aurait été échangé entre Michael Anderer,
P-DG de S2 Partners et Chris Sontag, vice-Président de SCO,
faisant état d'un apport de 86 millions de dollars de la part
de... Microsoft.
Ce message - authentifié par SCO - est l'objet d'un
débat houleux. Il est présenté comme une discussion
concernant une compensation qu'aurait reçu M. Anderer dans
le cadre d'une levée de fonds effectuée par
SCO. Mais les défenseurs de Linux et de l'Open Source
voient dans ces élements la preuve de l'implication
de Microsoft dans la la campagne d'intimisation entamée
depuis un an par l'éditeur SCO contre la communauté
Open Source et ses clients.
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