ANALYSE 
Cinq choix-clés pour un directeur technique de site Web
Bases de données, hébergement, plates-formes, le bon fonctionnement d'un site Web dépend d'un grand nombre d'outils et de décisions. Les conseils essentiels, témoignages à l'appui.   (06/04/2004)
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Tout responsable technique d'un site Web a du faire l'un ou l'autre (ou plusieurs !) de ces choix. Mais s'ils reviennent régulièrement, ils demeurent difficiles à chaque fois. Nous avons choisi, aux travers des témoignages recueillis depuis un an auprès des directeurs techniques des plus grands sites Web français, de nous pencher sur cinq décisions-clés qui nous paraissent les plus essentielles.

1) Le choix du SGBD

Dans ce domaine, Oracle peut se réjouir (voir notre article). Pour le DT de Priceminister.fr, Justin Ziegler, ce SGBD "a été choisi car il se trouvait être le plus adapté en termes d'optimisation de requêtes et dans la gestion des grosses bases de données".
D'une manière générale, la maîtrise de l'outil et la gestion de la montée en charge sont les facteurs déterminants dans le choix d'une solution, le coût et la simplicité d'utilisation étant des critères secondaires. Pour Denis Mennesson, responsable du site Ldlc.fr, c'est "SQL Server [qui] s'inscrit dans l'esprit de la société, à savoir la croissance continue".

A coté de ces produits phares, MySQL ou PostgreSQL sont moins utilisés. Chez Meetic, Emmanuel Prevost, le directeur informatique, précise que le SGBD Open Source, utilisé conjointement avec Oracle, bénéficie aux "applications de chat pour lequel ce système suffit largement".
Côté intégration, les mélanges sont de rigueur. Par exemple, le DT de Chapitre.com, Jean Michel Bertelier, a choisi une plate-forme Windows Server 2000 / IIS / ASP avec le SGBD Oracle 9i.

L'hébergement et le paiement sécurisé sont souvent confiés à un tiers alors que les développements sont plutôt réalisés en interne.

2) Le choix de l'hébergement
Interne ou externe ? Ariel Cochard (M6web), évoque l'intérêt à confier l'hébergement à un tiers, davantage apte à "optimiser la plate-forme en termes de stabilité et de sécurité des applications sur certains projets". Même son de cloche chez PriceMinister où Justin Ziegler, responsable du site, préfère "un système de location évolutive où le prestataire s'occupe de la gestion des montées en charge et adapte le matériel aux besoins".

Si l'infogérance est le modèle le plus répandu - plus de trois directeurs techniques sur quatre interrogés y ont recours - la gestion interne n'est pas écartée dans des contextes bien précis. Par exemple, le site Voyages-sncf "devait être interfacé avec le système informatique Résarail existant permettant de mettre à disposition des internautes une partie des informations du réseau interne", indique Jérôme Bourreau, le directeur informatique. Phuong Luong (Télémarket) insiste sur le fait que "la disponibilité et la réactivité des ressources est en effet plus importante en interne que dans le cadre d'un contrat d'hébergement, sauf à payer un surcoût important".

3) Le choix du langage de développement
Du coté des langages utilisés, il n'y a pas vraiment de règles. Si Java a conquis Justin Ziegler (PriceMinister) pour "sa simplicité, son évolutivité et sa portabilité", Patrice Melekian (Allociné) et Denis Mennesson (Ldlc) notamment, se sont tournés vers l'ASP pour des raisons historiques et techniques. Parmi les autres langages de programmations, le choix de PHP s'explique par "sa rapidité de codage [qui] autorise toute latitude pour suivre les évolutions commerciales et marketing", selon le directeur technique de Houra.fr, Philippe-Emmanuel Dufour.

Plus originale, la démarche de Yannick Simon (Rueducommerce) qui utilise toujours le langage de la première version de son site à savoir Coldfusion car "il répond encore aujourd'hui à des besoins de stabilité et d'interopérabilité avec d'autres langages de type ASP ou Java".

4) Le choix de l'interface de publication
Pour Stéphane. Allaire (eTF1), le versioning de pages Internet, passe par le produit Vignette qui "présente pour principal avantage de générer dynamiquement un contenu statique stockable ensuite dans un cache". Ce qui n'est pas le cas pour la majorité des directeurs techniques, où la gestion de contenu est souvent un outil "fait main". Yves Languepin (Chateau online), explique ce désintérêt pour les outils de versioning de la manière suivante : ils "présentent tous des carences importantes au regard de notre problématique métier et se révèlent également d'une grande rigidité ce qui, au final, les rend difficiles et donc coûteux à adapter fonctionnellement". Un problème soulevé également par Yannick Simon (Rueducommerce) ou Denis Mennesson (Ldlc).

Concernant les moteurs de recherche, les avis divergent également, la majorité des directeurs techniques préférant encore une solution interne. Patrice Melekian (Allocine.fr), lui, a choisi une solution packagée : Intuition de Sinequa, qui "remplace avantageusement les requêtes SQL plein texte". Jean Michel Bertelier (Chapitre.com) a préféré l'offre interMedia d'Oracle car il s'agit "d'une solution globale incluant directement un moteur de recherche", tandis que Pascal Fénard (Auchandirect) a opté pour Lucene, une solution open source.

5) Le choix (ou non) de l'Open Source
Un choix souvent, voire très souvent opéré ! Notamment le système d'exploitation Linux, jugé par Stéphane Allaire (eTF1), comme "probant suite à des tests de montée en charge" et "séduisant de par le caractère gratuit de ces briques". Le choix d'une solution open source est également présent au niveau des SGBD avec MySQL et PostGreSQL comme nous le citions précédemment.

Dans le choix d'une solution Open Source, le coût n'est pas le seul facteur cité : Yves Languepin (Château Online) met en avant la sécurité, critère que Jérôme Bourreau (Voyages-Sncf) souligne aussi en déclarant "les échanges de données cryptées se font via l'Open Source sur le site", tandis que Yannick Simon (Rueducommerce) insiste sur la stabilité. Chez Meetic, l'Open Source "permet d'accélérer le développement d'applications spécifiques en réutilisant un noyau ou une partie de code Open Source", selon Emmanuel Prevost.

Malgré tout, plusieurs directeurs techniques hésitent encore à multiplier les solutions Open Source. Pascal Fénard (Auchandirect) rappelle que "l'installation de composants Open Source est un peu prématurée pour des éléments clés métier en raison du manque de maturité de ces solutions par rapport aux besoins de pérennité actuels".

Et aussi...
A coté du foisonnement de développements internes, le recours à des solutions packagées se cantonne à des domaines bien précis. Par exemple, les solutions de la société Witbe, les services d'administration de Colt, Cybermétrie ou l'outil de monitoring SiteScope sont fréquemment employés lorsqu'il s'agit de supervision.

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Le point clé de la sécurisation du paiement en ligne est souvent confié aux banques ou à Atos par le biais de sa solution SIPS puisqu'elle permet "de ne pas stocker des numéros de carte bancaires et de garder indépendante la plate-forme de gestion des commandes et le système de paiement", déclare Yannick Simon (Rueducommerce). "Les échanges de numéros de transaction se font par le biais du protocole SSL et c'est Atos qui dialogue avec les systèmes bancaires", précise enfin Justin Ziegler (PriceMinister).

Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
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