Comment sont organisés les achats informatiques dans les grandes entreprises françaises ? Quels sont, en particulier, les relations entre DSI et direction des achats ? Une étude du Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises), issue des travaux de son Club Achats, tente d'apporter des éléments de réponse à ces questions.
Premier constat : l'essor même de la "fonction achat" (les trois quarts des grandes entreprises qui figurent dans l'étude ont mis en place une direction dédiée), et particulièrement en ce qui concerne l'informatique et les télécoms.
A ce dernier enseignement plusieurs raisons, conjoncturelles (l'augmentation des dépenses informatiques et télécoms face à l'objectif contradictoire de réduction des coûts) et structurelles (professionnalisation et élargissement du périmètre de la fonction, développement d'outils informatiques permettant d'industrialiser les processus d'achats
).
L'enquête révèle ainsi que les trois quarts des grandes entreprises dispose d'une structure d'achat centralisée pour traiter les achats informatiques.
Cette structure s'occupe davantage des achats de matériel (dans plus de 90% des cas), télécoms (89%) et de logiciels (également 89%) que des services (82% gèrent les prestations au forfait, 68% les prestations en régie).
Les trois premières préoccupations de telles structures d'achat de services et matériels informatiques sont, dans l'ordre,
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les prestations intellectuelles qui représentent un volume d'achats important et sont peu standardisées,
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la définition et la mesure des engagements des fournisseurs qui reste source de nombreux désaccords dans les processus d'achats
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et l'évaluation de la performance.
L'étude note également que, si souvent la DSI et la Direction des Achats sont vues comme concurrentes, il existe en fait une convergence d'intérêts qui passe par la réduction des coûts (à la seconde de faire baisser les coûts informatiques et de faire levier sur les fournisseurs)
et la standardisation des processus.
Direction des achats et DSI ont ainsi des rôles complémentaires (veille négociation et contractualisation pour la première, définition des spécifications techniques, des engagements de qualité de service et définition des normes pour la seconde).
Les rapports entre les deux entités vont donc être amenés à se développer.
Dans les prochaines années, la "fonction achat" va donc voir son rôle et sa charge de travail augmenter. D'ici deux ans, les missions de veille et recherche de fournisseurs, de préparation des appels d'offres et de négociation avec les fournisseurs devraient se développer à l'inverse des fonctions de définition des besoins.
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