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INFRASTRUCTURE |
JavaOne: Sun défend une vision non Open Source du Java |
A l'occasion de la conférence annuelle du groupe, IBM a tenu à défendre sa position en faveur d'une infrastructure ouverte... Une démarche qui pourrait remettre en cause la pérennité des standards Java, affirme le créateur du fameux langage.
(05/07/2004) |
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Le débat a été lancé en février dernier par IBM. Dans une lettre ouverte à Sun, Big Blue invitait ce dernier à ouvrir le code source de Java, en se disant prêt à l'accompagner dans cette démarche sans précédent. Raison invoquée par le groupe : une telle stratégie contribuerait à dynamiser les processus de développement de la communauté Java, et indirectement contribuer à accélérer la standardisation de la plate-forme J2EE (Java 2 Enterprise Edition).
En réponse à cette lettre, Sun avait réagit en affirmant qu'une telle politique pourrait à l'inverse favoriser la fragmentation des efforts de standardisation, et par conséquent dévaluer le socle J2EE.
Ce débat a été relancé la semaine dernière à l'occasion de JavaOne, la conférence annuelle des développeurs Java organisée par Sun. Le constructeur a profité de l'événement pour marteler son opposition à la diffusion d'une édition Open Source du célèbre langage de programmation. IBM réaffirmant de son côté les bienfaits d'une telle méthode, en égrenant l'ensemble des avantages qu'elle pourrait apporter : d'une plus grande transparence des travaux d'évolution en passant par une sécurité renforcée et une réduction du coût d'acquisition des solutions.
"Pour Sun, ce n'est vraiment pas le moment de se lancer dans une tel mouvement, notamment à l'heure où nous observons de plus en plus d'appels d'offres opposant des solutions J2EE à la plate-forme de Microsoft (.Net)", prévient Pascal Jaillon, directeur de projet chez Dreamsoft.
Dans ce nouveau contexte concurrentiel, il est clair que la firme n'a pas intérêt à voir le processus de certification du Java lui échapper. Ce qui conduirait mécaniquement à une dispersion des implémentations J2EE, et de ce fait une remise en cause de la promesse faite par Sun d'une portabilité des applications d'un serveur d'applications à un autre. "On observe cette tendance dans l'univers Linux qui a vu se multiplier les distributions basées sur des implémentations différentes du noyau", note Pascal Jaillon.
Le JCP: la dernière zone d'influence de Sun |
Sans compter que Sun reste distancé sur le segment des serveurs d'applications Java avec 3,5% de parts de marché, face à IBM (29,2%), BEA (26,3%) et Oracle (19,4%). Il lui est par conséquent difficile de se démettre de sa dernière zone d'influence sur ce segment. A savoir : les dispositifs de normalisation Java (J2EE, J2SE et J2ME) mis en oeuvre dans le cadre du JCP (Java Community Process)...
Selon Pascal Jaillon, ces discussions auraient eu néanmoins pour avantage de faire nourrir le débat autour du processus de standardisation du langage Java en donnant l'occasion à IBM et BEA l'occasion de s'exprimer publiquement face à Sun, qui jusqu'ici a conservé les clés du JCP. |
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