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La Californie tente de se barricader contre l'offshore
Les Démocrates locaux ont fait passer une série de mesures visant à restreindre les possibilités d'externalisation offshore. Un projet houleux auquel le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger peut apposer son veto.  (27/08/2004)
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Dossier Externaliser l'informatique
Le gouverneur de l'Etat de Califormie - Arnold Schwarzenegger - a depuis le début de la semaine un épineux dossier sur son bureau, celui de l'offshore.

Le Sénat majoritairement démocrate de l'Etat de Californie vient en effet de voter une loi visant à interdire aux administrations locales de faire appel à des sociétés ayant recours à des employés offshore, comme c'est le cas par exemple pour certains centres d'appel ou dans le cadre de développements informatiques.

Certains amendements déposés par les sénateurs doivent être soumis à l'Assemblée de Californie qui, une fois cette formalité effectuée, transmettra le dossier directement au gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger.

En tant que chef de l'exécutif local, ce dernier dispose du pouvoir d'apposer son véto à la loi ou de la valider. Dans le contexte actuel de campagne présidentielle - ou les débats sur l'offshore font rage - il va sans dire que l'ancien acteur n'aura pas trop des 30 jours qui lui sont accordés pour prendre sa décision. D'autant que la loi prévoit également l'instauration - sur les deux prochaines années - d'un salaire horaire minimum (7,75 dollars), du jamais vu au pays de l'oncle Sam.

Une batterie de mesures protectionnistes
Parallèlement, d'autres projets de loi veulent renforcer les mesures anti-externalisation offshore. Le bureau de la sécurité intérieure de l'Etat (state Office of Homeland Security) pourrait ainsi se voir prochainement interdire purement et simplement toute externalisation à l'étranger.

Les sociétés de plus de 250 personnes basées en Californie pourraient également être dans l'obligation de déclarer le nombre de leurs salariés travaillant à l'étranger tandis que les sociétés du secteur de la santé auraient interdiction de confier le traitement des données relatives à leurs patients à des sociétés situées en dehors du territoire sans l'accord préalable desdits patients.

Comme d'habitude, les arguments fusent des deux camps. Les Républicains ont vu de nombreux lobbies et la Chambre de commerce de Californie leur prêter main forte pour critiquer ces mesures protectionnistes, arguant notamment du fait que l'économie de l'Etat est à plus de 25% dépendante du commerce mondial (notamment la Silicon Valley), que les flux d'externalisation sont à double sens (les investissements étrangers finançant quelque 700 000 emplois dans l'Etat) et que le sacrifice de certains postes - pour une meilleure productivité - permet d'en préserver bien d'autres.

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Du côté des Démocrates, l'instigatrice de la loi - Carol Liu - leur répond que les emplois de cols blancs externalisés sont "des postes hautement payés que nous préférons garder chez nous".
 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
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