INFRASTRUCTURE 
Repensée, l'informatique d'Altis améliore la disponibilité de la chaîne de production
Le fabricant de semiconducteurs a refondu son infrastructure, cartographié ses processus, et fait appel aux solutions de supervision de BMC. Le tout pour passer d'un taux de disponibilité de sa chaîne de production de 99,3% à 99,96%.   (10/09/2004)
  En savoir plus
Dossier Supervision & performances
  Le site
Altis
Altis fabrique des composants semiconducteurs dits logiques. Cette joint venture IBM-Infineon, lancée en 1999, regroupe 2 200 collaborateurs et a réalisé en 2002 un CA de plus de 550 millions d'euros. Elle vend par le biais de ces actionnaires à des fabricants de périphériques et d'ordinateurs, des équipementiers télécoms (Altis détient 10% du marché des téléphones mobiles), et plus largement de produits électroniques, ou sur le marché de l'électronique embarquée, dans l'automobile par exemple.

Entreprise industrielle, Altis repose sur la fiabilité de sa chaîne de production qui fonctionne 24h/24 et de son infrastructure informatique pour garantir un taux de disponibilité maximal sur sa ligne de fabrication. Pour être concret, "ce taux s'élevait en 2001 à 99,3%", précise Jean-Luc Decolle, le responsable informatique d'Altis Semiconductor, une proportion qui parait déjà très importante mais qui représente tout de même "une journée par an de perte de production dans un marché très concurrentiel, soit, pour Altis, entre 1,5 et 2 millions d'euros" qui s'envolent chaque année !

C'est avec l'objectif de réduire considérablement cette perte qu'Altis s'est fixé d'atteindre un taux de 99,96%. L'entreprise y est parvenue au prix d'une refonte complète de son infrastructure IT : parc serveur, processus, solution de supervision et jusqu'aux salles informatiques ont ainsi subi un lifting complet, pour un budget global qu'Altis garde confidentiel. On peut toutefois s'en faire une idée en sachant que la seule étape de cartographie des processus a mobilisé pendant une année entière l'équivalent d'une personne à temps plein, ce à quoi il faut ajouter un audit conduit par un cabinet spécialisé.

Entre 2001 et 2002, toute l'infrastructure informatique a donc été refondue : parc serveur (300 machines dont 90% d'IBM - AIX et OS/2 à parts égales -, un peu d'HP et un peu de Windows NT/2000) et notamment les serveurs critiques (principalement de l'IBM AIX et quelques HP-UX) ; systèmes de stockage et de sauvegarde, etc., à l'exception du système central infogéré, un Sysplex (qui gère le transactionnel de la logistique de production) tout de même transféré au passage vers le datacenter d'IBM à Montpellier en avril 2003 et qui depuis rend le service au niveau attendu (supérieur à 99,99%).

"25% de l'amélioration de nos performances sont dus à l'outil de supervision"

Une salle informatique a été entièrement reconstruite, tandis qu'une seconde, éloignée de 150m, a été réadaptée et sert de salle redondante pour les serveurs critiques. Enfin, la cartographie des processus avait pour but d'identifier précisément quelles alertes et quels contrôles des changements applicatifs il était nécessaire de suivre en priorité. En effet, "le système Tivoli de supervision d'Altis, constitué d'un empilement de couches au fil du temps, était noyé sous les alertes en tout genre, ce qui ne permettait plus de repérer à temps certains accidents véritablement majeurs", note Jean-Luc Decolle.

Ces trois chantiers (refonte de l'infrastructure, salles informatiques et cartographie), ont permis de contribuer à hauteur de 75% à la hausse du taux de disponibilité. Les 25% restants sont attribués à la refonte du système de supervision par la mise en place d'un nouvel outil, intervenu début 2004 mais initié dès 2001 et testé en 2002.

C'est Patrol Enterprise Manager (PEM) de BMC qui a été retenu au terme d'une évaluation interne basée sur une grille de critères techniques (du point de vue de l'administrateur), technologiques (d'architecture) et fonctionnels. La solution de l'actionnaire IBM, Tivoli, a été surpassé dans cette évaluation, qui impliquait aussi l'outil HP ITO, par l'offre BMC. Critère déterminant : "le déploiement de la solution retenue devait s'effectuer de manière transparente, sans arrêt de la production. De ce point de vue, Patrol minimisait les risques".

Le volet logiciel rentabilisé en 10 mois

Après une phase de test sur un parc représentatif de serveurs , la solution BMC a été déployée à partir du second semestre 2002 et jusqu'à début 2004 sur un périmètre couvrant l'ensemble de l'informatique hors système central (fabrication) : production, support à la production, ERP (qui gère la supply chain)... Deux équivalents temps plein ont été mobilisé pour l'intégration. A l'arrivée, "les alertes PEM, instantanées offrent une vue centralisée dans la structure help desk d'Altis des processus vitaux", résume Jean-Luc Decolle. A ces alertes répondent des dispositifs automatiques et humains (2 personnes en permanence pour le monitoring, sans compter le personnel de second niveau - 18 à 20 équivalents temps plein -, le personnel d'astreinte et les managers & experts), réactifs et préventifs.

Encore faut-il que le help desk s'approprie la solution BMC. Pour Jean-Luc Decolle, les chiffres parlent d'eux-mêmes : "nous conduisons une enquête de satisfaction hebdomadaire auprès de nos clients internes, et le taux de satisfaction est passé de 88 à 92%". Quant à l'impact des incidents trimestriels sur la ligne de production, il s'est amélioré d'un facteur 10.

Le volet logiciel (la solution BMC) sera rentabilisé en 10 mois selon les calculs de retour sur investissement d'Altis. La prochaine étape pour le fabricant est alors un détachement d'OS/2 (qui équipe environ 45% de ses serveurs et supporte 150 des quelque 600 applications de l'entreprise) et la mise en place d'un EAI pour optimiser les processus (élimination des doublons notamment) dans une optique d'accord de qualité de service avec les partenaires actionnaires et clients finaux.

  En savoir plus
Dossier Supervision & performances

Là encore, BMC et sa démarche BSM (Business Service Management, lire l'interview d'Edouard Fourcade) figurent parmi les candidats possibles pour superviser l'ensemble des processus applicatifs qui seront ainsi transformés.

Le projet en bref
Société
Altis Semiconductor,
joint venture entre IBM et Infineon créée en 1999
Siège social
Corbeil-Essonnes, France
Secteur d'activité
Fabrication de circuits avancés
Effectif
2 200
CA
555 millions d'euros en 2002
Parc serveur
IBM AIX & OS/2, HP-UX, Windows NT/2000
300 machines au total
Solutions retenues
BMC Patrol Enterprise Manager et BMC Patrol Explorer
En production depuis
Janvier 2004
Jérôme MORLON, JDN Solutions
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters