Nouveau rebondissement dans l'actualité PeopleSoft. L'éditeur vient en effet d'annoncer lors de sa conférence client Connect 2004 à San Francisco, la mise en place d'un partenariat avec IBM, accord décrit par Craig Conway, le patron de PeopleSoft, comme "le plus ambitieux et [le plus] agressif" jamais mis en place par les deux groupes.
Au-delà de mesures commerciales, il s'agit surtout de développer l'interopérabilité entre les applications PeopleSoft et les produits middleware d'IBM (Websphere). L'objectif ? Permettre aux clients d'avoir davantage de flexibilité pour faire évoluer les produits PeopleSoft et les intégrer avec d'autres systèmes.
Un investissement conjoint d'un milliard de dollars sur cinq ans devrait être mis en place pour favoriser des projets de recherche visant à faciliter et optimiser la compatibilité entre les applications. PeopleSoft devrait développer son intégration avec DB2, la base de données d'IBM, et faire évoluer ses outils de développement vers l'environnement Open Source Eclipse soutenu par IBM.
Si IBM a déjà développé de nombreux partenariats avec des éditeurs (SAP, Siebel
), ce serait la première fois que le groupe s'engage à intégrer des logiciels concurrents sur ses propres plates-formes. Pour la société informatique, le rapprochement lui permettrait de pousser davantage de fournisseurs d'applications à utiliser ses produits middleware.
Avec l'annonce de ce rapprochement, des rumeurs ont commencé à circuler sur le possible achat par IBM de Peoplesoft, rumeurs que Steve Mills, vice président software business d'IBM a rejetées (dixit News.com). La stratégie d'IBM se limiterait à développer des partenariats avec des fournisseurs d'applications et fournir middleware, hardware et services pour faire fonctionner ces applications.
Si l'OPA d'Oracle sur PeopleSoft reste toujours d'actualité, celle ci serait rendu plus compliquée du fait que les applicatifs middleware d'IBM sont concurrents de ceux d'Oracle.
De plus, PeopleSoft a annoncé la semaine dernière des "parachutes en or" pour ses salariés en cas de licenciement. Une hausse des rémunération est prévue, les salaires seraient doublés pour les dirigeants et quadruplés pour les employés. Ces derniers recevant l'équivalent de 12 semaines de salaires par année d'ancienneté contre deux prévues auparavant. Cette annonce visant à relever le prix du rachat de la société - la hausse des rémunérations étant estimée à 200 millions de dollars - avait été critiquée par Oracle qui avait vu dans cette mesure au contraire une dépréciation de la valeur de PeopleSoft pour ses actionnaires.
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