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| INFRASTRUCTURE |
| 3 questions à Gwenaël Loussouarn (Ineum Consulting) |
| "Le textile et l'agroalimentaire sont les secteurs les plus favorables à la technologie RFID"
(27/09/2004) |
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La société Ineum Consulting, créée il y a un an, regroupe les anciennes activités de conseil en stratégie, organisation et système d'information de Deloitte & Touche France (lire l'article du 23/10/2003). Elle s'organise en pôles d'activités (industrie manufacturière, banque-finance, service public...) et en lignes de services transversales (gestion de la relation client, optimisation de la chaîne d'approvisionnement...). Son offre de services autour de la technologie RFID - ces marqueurs à radio-fréquence - repose sur plusieurs partenaires techniques en France (Tagsys) ou dans le monde (SAP, Sun, HP, Intermec, Savi, Manhattan Associates...). Le point avec Gwenaël Loussouarn, Manager Consumer Business.
Avez-vous beaucoup de demandes de la part de vos clients sur la technologie RFID ?
 Nous sommes plutôt pour le moment dans une démarche d'éducation : de nombreux clients ont entendu parler du cas Wal-Mart [NDLR : lire l'article du 06/05/04] et souhaitent en apprendre davantage sur les possibilités liées à la RFID. Depuis que nous avons lancé notre offre de services, nous avons eu un peu moins d'une dizaine de clients. Il s'agit le plus souvent pour nous de prestations d'étude plutôt que de mise en oeuvre et de déploiement de projets. Néanmoins, ces derniers se précisent un peu plus depuis la rentrée. On peut citer l'exemple d'un parc de loisirs dont le client cherche à dématérialiser ses tickets pour augmenter ses ventes et diminuer l'attente au passage des tourniquets, ou encore un projet dans l'industrie agroalimentaire où il s'agit de faire évoluer la traçabilité sur les produits pour aller vers plus d'automatisation, et dans la perspective de l'application de la directive européenne en janvier 2005.
Pourquoi avoir choisi de mettre en place une conférence sur la RFID dans le secteur textile [NDLR : lire l'article du 27/09/04] ?
Le textile et l'agroalimentaire sont sans doute les deux secteurs les plus favorables à la mise en place de la RFID. Techniquement, deux types de produits posent problème : les produits métalliques et ceux dotés de composants liquides. Ce n'est donc pas encore pour tout de suite que l'on pourra utiliser des étiquettes RFID sur des canettes de Coca... Les produits textiles ne sont pas concernés par ces problèmes techniques, ils n'ont pas de métal - les boutons et les fermetures éclairs ne sont pas un problème - et ne contiennent pas d'eau. De plus, certains vêtements ont des prix unitaires assez élevés pouvant donc supporter la mise en place d'étiquettes RFID qui coûtent encore en moyenne 20 à 30 centimes d'euros. Enfin, notre partenaire Tagsys avait une expérience dans le secteur de la blanchisserie.
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 Deux problèmes : les produits métaliques et ceux dotés de composants liquides" |
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Comment voyez-vous l'évolution du marché de la RFID ?
Je suis persuadé que c'est un marché qui va décoller. En France, nous n'avons pas comme dans d'autres pays un effet d'enchaînement lié à des projets RFID d'ampleur : Wal-Mart aux Etats-Unis, Tesco en Angleterre ou Metro en Allemagne. La plupart des entreprises de la grande distribution en France sont plutôt dans une position attentiste. Elles ont souvent déjà bien utilisé les possibilités des codes à barre et le gain espéré avec la mise en place de la RFID est pour le moment inférieur aux coûts.
Elles attendent que les grands projets qui se lancent à l'international fassent diminuer les coûts des étiquettes et que les problèmes techniques soient résolus. Chez Deloitte nous avons davantage de projets à l'étranger, pour des fournisseurs de grands distributeurs ou dans l'industrie textile. |
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