Les technologies biométriques seraient-elles vues comme de nouvelles sources d'amélioration de la sécurité sur le lieu de travail ? Selon une étude menée par HDS (Hitachi Data Systems), 65% des responsables informatiques s'attendent à utiliser des systèmes d'identification par empreinte digitale ou scan d'iris dans leurs bureaux, tandis que 44% d'entre eux espèrent les avoir mis en place dans les deux prochaines années.
Toujours selon cette étude, 54% des dirigeants considèrent ces nouvelles technologies comme des moyens possibles pour renforcer la sécurité dans leur entreprise. Ils sont également 54% à estimer qu'ils devront sans doute faire face à une certaine résistance de la part de leur personnel ou de leurs clients quant à la mise en place de ces dispositifs. Seuls 28% pensent que la sécurité par voie biométrique pourrait conduire à des risques d'abus ou de dérives.
"Il semble que l'attitude envers la biométrie évolue et s'améliore rapidement alors que les technologies deviennent plus communes et qu'elles sont perçues comme des solutions pour accroître la sécurité" indique Tony Reid, directeur "solutions de stockage" chez HDS, dans un communiqué. Il précise : "les entreprises devront bien évidemment se conformer aux différentes réglementations concernant la protection de la vie privée et des données pour définir combien de temps l'information peut être stockée et à quoi elle peut être employée, ce qui représente sans doute un autre challenge".
La moitié des personnes interrogées a en effet cité le risque de vol des informations et 61% les risques de défaut de fonctionnement comme principales problématiques pour les entreprises ou organismes souhaitant stocker et utiliser des informations biométriques.
| "S'assurer que les données seront stockées de manière sûre" |
"Un des principaux obstacles à l'adoption de la biométrie est de s'assurer que les données seront stockées de manière sûre et efficace et que le système pourra continuer à fonctionner correctement en cas de panne sur n'importe quelle partie du réseau. Cela exige des sociétés qu'elles mettent en place des processus pour garantir la réplication à distance, la sauvegarde des données, leur gestion automatisée et leur chiffrage", poursuit Tony Reid.
L'utilisation de la biométrie est particulièrement bien acceptée par les personnes interrogées pour certaines applications d'ordre gouvernemental, comme par exemple le contrôle aux frontières (88% des réponses) ou la sécurité des bâtiments gouvernementaux (82%). Environ trois directeurs IT sur quatre sont d'accord avec l'utilisation de la biométrie pour la validation de la carte de crédit (74%) et les cartes d'identité (71%).
L'étude survient alors que les Etats-Unis viennent d'annoncer l'extension des mesures d'identification aux frontières pour 27 pays - dont la France. Les visiteurs devront accepter d'être pris en photo et laisser leurs empreintes digitales. Dans le même temps, plusieurs gouvernements sont en cours d'adoption de solutions de sécurité biométrique. La Russie a ainsi indiqué qu'elle commencerait à mettre en place des passeports biométriques à partir de janvier 2006, suivant l'exemple de la Suède et du Danemark. Ces passeports, qui devraient reposer sur une double reconnaissance faciale et digitale, devraient être lancés dans plusieurs autres pays d'Europe avant la fin de l'année. |
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