DSI
L'informatique dans les métiers du transport : état des lieux
La capture de l'information en temps réel et la géolocalisation : deux points qui focalisent l'attention des DSI du secteur.  (11/10/2004)
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Le secteur des transports subit depuis plus de vingt ans une longue et inexorable marche en avant de l'informatisation de la profession. Si pour les plus grands transporteurs internationaux comme UPS ou FedEx, l'avenir passe par les nouveaux services, les petites sociétés cherchent avant tout à intégrer l'informatique à leur cœur de métier.

"Au cours des trois dernières années, nous avons mené deux principaux projets. Le premier concernait l'ouverture d'un espace Internet réservé à nos clients, le second, à équiper nos chauffeurs de terminaux GPS", confie la responsable informatique d'une PME spécialisée dans le transport. A terme, le système d'informations du transporteur doit être capable de donner les informations relatives au transport de la marchandise, en "temps réel".

"Aujourd'hui sans l'informatique nous ne pourrions pas tenir nos stocks. La comptabilité, la facturation… ces processus sont désormais informatisé", explique-t-elle. Rien qu'en matériel, la facture annuelle de la société se situe autour des 10 000 euros. Mais pas question pour autant de céder aux sirènes des grands éditeurs : "la facture peut monter très vite à un million d'euros pour un simple logiciel de stock !", rajoute-t-elle.

Autre écueil de l'informatique, le changement temporaire qu'elle impose à la profession. "Ca râle un peu au début, et puis après ça roule ", souligne-t-elle. Dernier point de reproche parfois évoqué par les professionnels, les écarts entre les données informatiques et la réalité des faits. Malgré ses inconvénients, l'informatique reste perçu comme un élément de compétitivité par la profession.

A échelle diamétralement opposée, UPS livre un avant goût de ce que pourra être l'informatique dans le secteur transport à l'avenir. "Depuis 1992, nos chauffeurs sont équipés de terminaux mobiles. Trois années plus tard, ils recueillaient la signature des clients directement sur leurs terminaux", révèle Maxime Grimprel, e-commerce manager pour UPS France. Même avance sur Internet où le groupe permet à ses clients d'accéder depuis 1995 au suivi des colis.

"Tous les flux de nos clients sont gérés par plus de trente applications maisons dont la majorité ont été développées en interne ", explique Maxime Grimprel. En conséquence, les dépenses suivent le rythme imposé : un milliard de dollars sont engloutis chaque année en recherche et développement. Par ailleurs, le groupe embauche 4 000 informaticiens. A cette échelle, d'autres projets peuvent voir le jour.

"Les PME essaient de rendre leur SI compatible avec les ERP de leurs clients et fournisseurs."

"Nous sommes en train de bâtir un réseau de satellites chargés de capturer les informations de localisation. La collecte de ces données sera ensuite centralisée au sein d'une base de données unique", annonce Maxime Grimprel. Le suivi de la marchandise, assuré de bout en bout, tranche avec les méthodes de tracking habituelles où seuls les changements de type de transport (avion, train, camion) sont accessibles aux clients.

"Ce que recherche les transporteurs, c'est la maîtrise de l'information, un objectif qui passe par obligatoirement par l'informatique", analyse Matthieu Erly, directeur commercial chez ColisConsult.com, une place de marché orientée transport. Une maîtrise de l'information imposée aussi bien par les clients, habitués aux systèmes informatiques des grands transporteurs internationaux, qu'aux autres acteurs du secteur déjà équipés.

"Même si elles ne comptent pas investir dans un ERP pour des questions de coûts, les petites entreprises de transport essaient de rendre leur SI compatible avec les ERP de leurs fournisseurs ou de leurs clients", déclare Matthieu Erly. Un phénomène illustré par l'avance technologique des transporteurs de colis, habitués à travailler avec des partenaires comme Chronopost, DHL ou TNT, par rapport aux spécialistes de l'acheminement de palettes.

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Dans cette course à l'informatisation, le média Internet voit son influence croître au fur et à mesure. "Internet vient ajouter un canal de vente non négligeable et tout transporteur a désormais conscience qu'un site Internet est indispensable", affirme Matthieu Erly. Pourtant les places de marché en ligne comme Teleroute, Wtransnet ou Transport Market Place, peinent encore à décoller. Une limite que Matthieu Erli attribue à "la forte dimension humaine du transport".

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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