800 des 4000 postes informatiques chargés d'assurer la vente
de billet étaient en panne ce vendredi 3 décembre au matin.
Le dysfonctionnement qui a touché l'ensemble du territoire,
a commencé à se propager depuis 9h30 du matin.
La panne en question est la conséquence d'"un algorithme
défectueux qui a progressivement contaminé les terminaux de
vente en gare", analysait la SNCF dans un communiqué. "Cet
algorithme a pour objectif de définir la zone de travail informatique
de la transaction de paiement", détaille le communiqué. Or,
les messages du système de paiement n'étaient pas envoyés
géographiquement au bon endroit.
L'origine
du dysfonctionnement de l'algorithme n'a pas encore été découverte
mais le problème a été résolu dans la matinée de samedi. Entre
temps, les clients ont été redirigés vers les 1 600 guichets
automatiques disponibles. Le service de réservation par téléphone
"ligne directe", le site SNCF "voyage-sncf.com" ainsi que
les systèmes des agences de voyages fonctionnaient normalement.
Par ailleurs, la circulation des trains n'a pas été affectée.
"Les contrôleurs ont été prévenus de la situation. Les clients
qui n'auraient pu disposer de billet pouvaient s'adresser
à eux dès leur montée à bord des trains", indiquait également
la SNCF. Déjà mise à mal en juillet dernier par une panne informatique
de grande ampleur (lire l'article
du 19/07/2004), la compagnie ferroviaire avait alors déclaré vouloir
s'engager "sans délai" dans un travail
de renforcement de la robustesse globale de son système de distribution.
En effet, les guichetiers avaient déjà connu un problème
similaire sur le système de billetterie Mosaïque lors d'une
migration. Visiblement sans rapport, les deux pannes viennent
toutefois confirmer les réserves émises par le syndicat Sud
Rail quant à la fiabilité de Mosaïque. La SNCF n'est cependant
pas la seule à faire les frais de dysfonctionnements majeurs
liés à son informatique.
Début novembre, France Telecom subissait un ralentissement
de son réseau à partir de ses passerelles de voix sur IP (lire
l'article
du 04/11/2004). Deux semaines plus tard, le réseau de
l'opérateur Bouygues Telecom chutait à son tour (lire l'article
du 18/11/2004), entraînant une journée d'indisponibilité
quasi-complète pour les clients de l'opérateur. Quelques jours
plus tard, l'opérateur de téléphonie mobile évaluait à 16 millions
d'euros, les conséquences de cette panne.
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