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 ENQUETE 
Le secteur de la santé face à l'évolution informatique
Des grands laboratoires pharmaceutiques aux médecins en passant par les régimes de remboursement, examen des transformations liées aux technologies de l'information ces dernières années.   (13/12/2004)
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Dossier Les outils de la dématérialisation
L'arrivée des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) dans l'univers de la santé a été vécue comme une vraie révolution par les professionnels du secteur qui pour la plupart n'étaient jusqu'alors pas vraiment portés sur l'innovation informatique.

"Chez les pharmaciens et surtout les médecins, ce mouvement a été favorisé à l'origine par la montée en puissance de la communication par mail, puis la mise en place de la feuille de soin électronique et de la carte Sesam Vitale", constate Pierre Bruneau directeur médical de Cegedim Logiciels Médicaux.

Gestion des processus métier
Certes parmi les plus visibles car proches des "clients finaux", les médecins ne sont pourtant pas les seuls à avoir été touchés par les NTIC au sein de la chaîne médicale. En amont, les industriels sont également touchés par le phénomène : force est de constater notamment d'importantes mutations sur le terrain des processus métier des laboratoires pharmaceutiques. "Aujourd'hui, le cœur de notre système d'information s'appuie sur des serveurs HP (Unix)", note sur ce point Philippe Tronc, DSI des Laboratoires Pierre Fabre. "Notre structure est 100% client-serveur. Nous prévoyons de migrer vers les technologies Web et Java, mais progressivement, à la vitesse des fournisseurs."

Même politique chez Pfizer qui a récemment fait évoluer ses applications financières vers le progiciel de gestion intégré Oracle E-Business Suite (voir l'article du 21/10/2004).

Une meilleure transversalité entre activités
L'avantage d'une architecture en mode Web pour les laboratoires ? Elle répond parfaitement à la structure d'organisation de ces groupes, généralement très décentralisés, et la nécessité d'adapter ce contexte aux contraintes réglementaires de la santé. Une double problématique qui implique un fort niveau de standardisation et la capacité de faire remonter un certain nombre d'informations en central pour améliorer les niveaux de contrôle.

Gestion de la relation client
Pour les laboratoires, les NTIC confèrent également une nouvelle dimension au champ de la gestion de la relation client (CRM). Les visiteurs médicaux par exemple sont désormais équipés d'assistants personnels lors de leurs déplacements dans les hôpitaux ou les cabinets. "Ces terminaux peuvent leur permettre notamment d'accéder à des données synchronisées avec une base centralisée en vue de réaliser des statistiques de marché, ou encore de saisir des comptes-rendus d'entretiens", détaille Pierre Bruneau.

Du côté des professionnels de santé, certaines SSII spécialisées, au premier rang desquelles Cegedim, ont mis sur pied des offres bien spécifiques aux côtés de leurs prestations informatiques plus classiques. Il s'agit notamment de logiciels de gestion webisés adaptés, ou encore de référentiels de médicaments mis à jour en temps réel et visant à apporter une assistance à la prescription.

Autre source de changement pour ces professionnels : le dossier médical partagé - qui devrait être mis en oeuvre en 2005 dans la foulée de l'adoption de la loi de modernisation de l'Assurance maladie. Son objectif : mieux coordonner les actions des intervenants en centralisant les pièces médicales nécessaires au suivi d'un patient, et ainsi limiter les soins redondants ou jugés peu efficaces. Plusieurs établissements se sont déjà lancés dans des projets pilotes pour anticiper ce chantier, dont le Centre Hospitalier Universitaire de Besançon et la Clinique Pasteur de Toulouse (voir l'article du 09/06/2004).

Echanges inter organismes
Reste que l'échange de données électroniques médicales n'est pas seulement réservé au périmètre du dossier client. De plus en plus, des flux dématérialisés sont également déployés entre professionnels et entreprises du secteur, des équipes de recherche aux grossistes répartiteurs en passant par les associations de patients et les partenaires marketing.

Le dossier médical partagé bientôt une réalité
"Sur ce plan, les premiers à avoir compris l'avantage des outils Internet ont été les chercheurs au sein des laboratoires qui, comme la plupart de leurs confrères dans d'autres domaines, exploitent le réseau depuis les années 1970 pour partager leurs résultats d'analyse à travers le monde", rappelle t-on chez Cegedim.

Les organisations intermédiaires, en charge de la gestion des régimes obligatoires et complémentaires (assurance maladie et mutuelles), sont sans doute ceux qui, au sein du dispositif, appliquent aujourd'hui de la manière la plus avancée les méthodes d'échange par Internet. Le groupement de mutuelles Harmonie Mutualité récemment évoqué dans nos colonnes (voir l'article du 09/12/2004) déploie ainsi le serveur d'intégration d'Axway en vue de supporter les liaisons (flux de factures, de prestations, etc.) qu'il entretient au sein de cette galaxie d'intervenants.

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Dossier Les outils de la dématérialisation
Concrètement, la solution est exploitée pour gérer les anomalies éventuelles (envoi en double, mauvaise structure, etc.), prioriser les chargements au sein du progiciel du groupement en vue d'optimiser les temps de traitement, et éviter les retards de ce dernier en cas d'anomalie sur l'une des transactions. Avec la généralisation de la carte Vitale et l'infrastructure en cours de développement autour du dossier médical partagé, ce type de plate-forme contribue aussi à impacter profondément l'ensemble de la chaîne de santé, jusqu'aux pharmacies et aux médecins traitants.
Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions
 
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