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| Oracle s'empare de PeopleSoft pour 10,3 milliards de dollars |
| C'est fait ! Le conseil d'administration de PeopleSoft a fini par dire oui. Après 18 mois de rebondissements et une rehausse de l'offre publique d'achat initiale de plus de 100%, le géant des bases de données et de l'ERP avale le spécialiste de la gestion informatique des ressources humaines.
(14/12/2004) |
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 Dossier  ERP |
Le conseil d'administration de PeopleSoft a accepté lundi de se faire racheter par son concurrent Oracle, mais pour un montant bien supérieur à l'offre que le leader mondial des bases de données avait pourtant annoncée comme "définitive" à la fin du mois d'octobre dernier.
10,3 milliards de dollars seront en effet offerts en numéraire aux actionnaires de PeopleSoft, au lieu des 8,8 milliards proposés lors de la "dernière" offre d'Oracle. La transaction valorise chaque action de Peoplesoft à 26,5 dollars. Rappelons qu'en juin 2003, l'offre initiale d'Oracle se montait à "seulement" 5,1 milliards de dollars.
"Nous avons finalement assisté à une bataille de financiers. Sur le marché français des logiciels de gestion en général, Oracle occupera désormais la troisième position, derrière SAP et Sage mais devant Cegid. Sur le marché français des ERP, il sera deuxième (28%), derrière SAP (39%)", déclare Eric Ménard, consultant
chez PAC. Au plan mondial, Oracle récupère la deuxième place du marché des ERP que PeopleSoft avait acquise en s'emparant de J.D. Edwards en juin 2003 (lire l'article du 04/06/2003).
"Après un examen très minutieux, nous pensons que cette offre révisée en donne pour leur argent aux actionnaires de PeopleSoft et représente une amélioration substantielle par rapport à l'offre d'octobre", a déclaré dans un communiqué George Battle, président du comité d'administrateurs de PeopleSoft en charge de l'examen de la transaction.
C'est la plus grosse opération d'acquisition jamais réalisée par Oracle et son fondateur-dirigeant Larry Ellison (lire son portrait). Ce rachat va propulser Oracle sur le devant de la scène des applicatifs métiers. "Chez Oracle, les applications n'étaient pas toujours visibles, du moins pas avec une stratégie claire. Cela va permettre de développer une véritable ambition sur les applications, sachant que face à SAP, Oracle n'avait pas vraiment gagné de parts de marché. Cette acquisition va permettre de reprendre l'offensive sur ce terrain, PeopleSoft ayant été assez offensif en France", complète Eric Ménard.
| Des licenciements sont d'ores et déjà à prévoir
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La transaction a été conclue alors que les deux protagonistes devaient se retrouver lundi devant un tribunal du Delaware au sujet du dispositif de pilule empoisonnée élaboré par PeopleSoft pour contrer les OPA hostiles. Un mécanisme qui aurait pu générer pour Oracle un coût final beaucoup plus élevé que les 10,3 milliards de dollars annoncés s'il avait pu être mis en oeuvre par PeopleSoft.
Dans l'immédiat, les deux conseils d'administration ont annoncé que
le rachat devrait être effectif dès le début du mois de janvier prochain. Des licenciements sont d'ores et déjà à prévoir : "à l'évidence, nous n'avons pas besoin de deux PDG ou de deux directeurs financiers. Des emplois seront supprimés chez PeopleSoft, et chez Oracle aussi", a déclaré lundi Larry Ellison à la chaîne CNBC
(source : Reuters). Pour mémoire, Oracle emploie 42 000 personnes, PeopleSoft 12 000.
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Selon Harry You, le directeur financier d'Oracle, l'opération devrait permettre de réaliser des "économies substantielles en termes de marketing et de recherche et développement" (de 150 à 200 millions de dollars pour ce dernier poste). Oracle a profité de l'annonce du rachat de PeopleSoft pour communiquer ses résultats trimestriels. Son résultat net se monte à 815 millions de dollars (+33%) pour un chiffre d'affaires de 2,8 milliards de dollars (+10%). Décidément, tout semble réussir à Larry Ellison. |
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