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| Corée du Sud : au-delà du réseau, le logiciel libre |
| Parti loin derrière, le pays a acquis en quelques années une place de choix dans la compétition informatique mondiale grâce, notamment, à des partenariats intelligents entre l'Etat et les groupes industriels.
(26/01/2005) |
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La Corée du Sud, pays du matin calme ? Oui, mais seulement dans les guides touristiques. Car l'ambition des autorités sud-coréennes est bien de faire de leur pays un des leaders du secteur IT asiatique. Les liens très forts qui existent entre le gouvernement et les grands groupes industriels coréens (les "chaebols") est une des clés de la réussite des bientôt 49 millions d'habitants de cette péninsule.
Des liens qui se traduisent par exemple par des plans d'aide aux entreprises, comme ce fût le cas en 2002 avec un budget de 75 millions de dollars d'aide aux PME du pays afin qu'elle prennent le train de l'Internet et des nouvelles technologies (lire l'article du 01/09/2003).
En mars 2004, le Ministère coréen de l'Information et de la Communication a rappelé que les objectifs du pays étaient de porter la production du secteur IT et ses exportations à, respectivement, 331 et 100 milliards de dollars d'ici la fin 2007. Les exportations totales ont été, en 2004, de 252 milliards de dollars, dont 73 pour le secteur des technologies de l'information.
Les liens étroits entre gouvernement et industrie se sont également traduit, dès 2003, par le projet de développement d’une version asiatique de Linux (Asianux) en collaboration avec la Chine et le Japon. C'est la société coréenne Haansoft qui a été choisie par les autorités pour participer à ce projet. Dès 2007, les ministères et universités sud-coréennes verront progressivement les logiciels libres remplacer les systèmes d'exploitation actuellement installés sur les postes clients et les serveurs, à hauteur respectivement de 20 et 30% du parc.
| Aujourd'hui, de nombreux fleurons se distinguent dans le monde |
Dans les années 1980, le pays ne possédait qu'un réseau de télécommunications rudimentaire et presque pas d'infrastructures IT. Aujourd'hui, de nombreux fleurons nationaux (Samsung Electronics, Hynix, LG Electronics, etc.) se distinguent dans le secteur des puces, des mémoires, des téléphones portables, des écrans plats et des télévisions numériques haute définition.
Qui plus est, la Corée donne l'exemple au reste du monde en termes
de connectivité Internet : 11 millions de foyers ont une connexion haut débit et 71% de la population surfe régulièrement. En outre, 76% des Coréens - soit 33 millions de personnes - possèdent un téléphone portable.
Depuis le début de l'année, des offres de télévision mobile haute définition sont testées, basées sur la technologie par satellite S-DMB. A partir du mois de mai, 14 chaînes de télévision et 24 radios seront proposées au grand public. Et les robots ? Ils apparaîtront dans les bureaux de poste du pays dès la fin de l'année pour accueillir la clientèle...
Une clientèle qui, malheureusement, vieillit de plus en plus, c'est une de ses principales caractéristiques, obligeant les plus anciens à revenir travailler... Autre ombre au tableau : le taux de piratage (téléchargement illégal) qui était de 58% en juillet 2004 (lire l'article du 12/07/2004), le plus élevé au monde. Enfin, la Corée se distingue par sa quatrième place mondiale des pays spammeurs, derrière les Etats-Unis, le Canada et la Chine
(lire l'article du 03/04/2004).
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