Accéder en ligne à un dictionnaire spécialisé métier, mais aussi
capable de fonctions linguistiques : tel est le credo
d'Alexandria, outil de Knowledge Management proposé par i-KM,
société de conseil basée à Levens dans les Alpes-Maritimes.
Un clic double sur un mot suffit à ouvrir une fenêtre présentant
la définition de ce mot ainsi que ses attributs.
Le logiciel fonctionne sur la base du dictionnaire intégral,
un dictionnaire mis au point par Memodata en 1989, à l'initiative
de 2 personnes : Dominique Dutoit, chercheur en linguistique au CNRS,
et Patrick de Torty. Ce dictionnaire est construit à partir
d'un réseau sémantique, c'est à dire un réseau reliant
les mots entre eux par le sens.
"Le
mot n'est plus une simple chaîne de caractère mais possède
un sens et se trouve inclus dans un réseau multilingue auquel
on ajoute un contexte. Il utilise des algorithmes syntaxiques,
de la morphologie et de la lemmatisation [NDLR : la capacité
de réaliser le rapprochement entre le mot installation
et le verbe installer par exemple]", affirme Marianne
Dabbadie, directrice innovation d'i-KM.
Dès lors, i-KM entend placer son application sur le terrain de la gestion des connaissances, et souhaite en faire un
outil d'aide à la compréhension universel. Si les premières
ébauches de produit ont été conçues il y a un an environ, les
premiers développements ont abouti le 7 janvier 2005, avec le lancement
d'une version en ligne d'Alexandria.
"L'outil fonctionne en ligne à travers une version gratuite.
Les communications passent alors par le serveur de Memodata
qui renvoie le résultat à l'internaute. Mais l'outil intéresse
aussi les entreprises pour leurs intranets. Ajouter des lexiques
dans Alexandria est tout à fait possible et à l'aide d'outils
d'extraction nous pouvons facilement construire des vocabulaires
spécifiques", souligne Jean-Marc Blancherie, PDG et fondateur
d'i-KM.
"A
l'aide d'outils d'extraction, nous pouvons construire
des vocabulaires spécifiques" |
Une version client-serveur peut alors être proposée afin
d'optimiser les performances de l'outil et assurer l'indépendance
de la solution. Une version poste client existe également.
Elle fonctionne avec la suite Office de Microsoft sous environnement
NT/2000/XP et Windows Server 2003. Sur le Web ou par Intranet,
le logiciel nécessite l'exécution de codes Javascript côté
client, et la présence des services Tomcat coté serveur. Tous les
navigateurs sont supportés dans leurs versions récentes.
Disponible en 14 langues, principalement européennes, Alexandria se veut une
solution multi-usages. "Elle peut être vue comme un outil
d'aide à la compréhension via son lexique adapté métier, d'aide
à la veille grâce à son aspect multilingue, d'aide à la rédaction
au travers son dictionnaire de synonymes. Nous avons deux
types de clients intéressés aujourd'hui : les ministères et
les grands comptes du domaine du bâtiment. Mais le logiciel
pourrait tout aussi bien compléter une plate-forme d'e-learning",
ajoute Jean-Marc Blancherie.
Selon le lexique existant dans l'entreprise, l'intégration
peut aller de quelques jours à plusieurs semaines. Dans le
cas de la constitution d'un nouveau lexique notamment, l'intégration
peut prendre jusqu'à deux mois si les informations se trouvent
éparpillées au sein de différentes directions de l'entreprise.
"A l'avenir, tout ce qui aide à faciliter l'accès est envisagé,
par exemple un visuel sous la forme d'une carte cognitive.
Alexandria pourrait être masqué à l'intérieur d'autres outils
afin d'améliorer la pertinence d'un moteur de recherche. Nous
sommes également en relation avec des partenaires afin d'intégrer
cet outil dans leur solution de traitement automatique de
la langue", conclut Jean-Marc Blancherie.
|