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Biométrie : technologies et enjeux associés
Les technologies biométriques sont moins répandues en France qu'ailleurs. Plusieurs résistances, tant internes qu'externes aux entreprises, bloquent leur expansion. En particulier, la crainte d'un contrôle permanent...   (20/05/2005)
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Salon Identech 2005
A en croire les perspectives de l'International Biometric Group, le marché de la sécurité des biens et des personnes ne s'est jamais aussi bien porté.

En 2005, le marché représenterait environ 1,8 milliard de dollars et pourrait atteindre les 5 milliards d'ici à 2008. Cependant, comme le souligne Charles Copin, commisaire général du salon Identech et spécialiste des problématiques sécuritaires, "le marché de la biométrie se développe moins bien en France que dans le reste du monde".

Il est possible de recenser plus d'une dizaine de technologies biométriques, plus ou moins intrusives nécessitant ou non un contact avec la base de données où sont stockées les informations préalablement enregistrées (technique de matching).

Les technologies les plus répandues sont les empreintes digitales (48% du marché), la morphologie faciale (12% du marché), la géométrie de la main (11%), l'iris (9%), la reconnaissance vocale (6%), de la rétine, des veines et des oreilles, ainsi que la radiographie dentaire. D''autres, plus comportementales, ont du mal à s'imposer (la démarche, le sourire, le mouvement des yeux).

A ce propos, Christelle Andres, directrice générale de Zefir Technologies précise que "ces technologies ne pourront jamais revêtir une pertinence aussi probante que les autres car elles ne permettent pas d'authentifier l'individu". En réalité, ces technologies s'appuient sur des similarités comportementales en identifiant une personne au travers de sa démarche sans procéder pour autant à son authentification.

Les solutions biométriques ne sont pas aussi fiables les unes que les autres
Si certaines sont presque infaillibles (reconnaissance de l'iris), d'autres sont sujettes à une marge d'erreur plus importante.

La reconnaissance de l'empreinte digitale réduite (EDR) sera de même moins fiable que la reconnaissance de l'iris ; dans le premier cas la reconnaissance identifie 80 points pertinents ou minuties, alors que la technologie de reconnaissance de l'iris prend en charge 240 points.

Les usages de la biométrie sont de deux ordres. Ainsi, Charles Copin en distingue deux, la première étant liée aux enjeux sécuritaires tandis que l'autre s'apparente à une biométrie de confort.

Concernant la "biométrie sécuritaire", les principaux clients de ces solutions sont les acteurs de l'aviation civile (aéroports, transport aérien...), les gouvernements (cartes d'identité et passeports informatisés) et les entreprises ou laboratoires de recherche désireux de s'équiper en systèmes d'authentification forte.

Du côté de la "biométrie de confort", on peut citer notamment les lecteurs d'empreintes digitales dans les véhicules personnels. La société Zefyr Technologies a mis au point un système baptisé DigiContact, actuellement en cours d'homologation, qui doit équiper en standard plusieurs modèles de véhicules dici à deux ans. Les autres solutions à usage privé sont destinées tant aux personnes ne souhaitant plus à avoir à retenir de mots de passe qu'aux amnésiques, en leur permettant d'ouvrir automatiquement la session de leur PC.

Au-delà des usages, trois formes de résistances envers les technologies biométriques peuvent être mises en avant.

La première peut être assimilée à une contrainte externe caractérisée par une atteinte aux données personnelles. Un organisme comme la CNIL veille en effet à ce que les organisations publiques ou privées qui décident d'opter pour une technologie biométrique (empreinte digitale réduite, reconnaissance de l'iris...) n'exploitent pas les données à l'insu des individus.

Les résistances envers les technologies biométriques sont nombreuses
Le spectre d'une mise en place de procédures de flicage à grande échelle (contrôle des allers et venues, temps passé hors des bureaux, itinéraires empruntés...) est latent.

La deuxième contrainte émanerait de l'intérieur même de l'organisation, stigmatisée par un rejet de tout ou partie des collaborateurs. Ainsi, Effia Services, filiale de la SNCF, s'est vu interdire par le Tribunal de Grande Instance de Paris (jugement rendu le 19 avril 2005), la mise en place d'un système de contrôle du temps de travail par le biais des empreintes digitales. Ce jugement, qui pourrait faire jurisprudence, constitue un véritable frein à l'expansion et à la banalisation des technologies biométriques.

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Enfin, certaines résistances trouvent leurs racines au travers du prisme des phénomènes socio-culturels.

Les usages de la biométrie ne peuvent, de toute évidence, pas être universellement partagés et Charles Copin d'argumenter : "Les Japonais n'appréhendent pas la reconnaissance de l'iris de la même façon que les occidentaux et considèrent cette technologie peu hygiénique en raison du contact physique du contour de l'oeil avec le support du capteur."

De même, tout particulièrement en France, la prise d'empreintes digitales est assimilée à une procédure typiquement policiaire plaçant l'individu dans la position symbolique d'un délinquant.

Dominique FILIPPONE, JDN Solutions Sommaire Intranet-Extranet
 
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