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Quid du vote électronique à l'occasion du référendum ?
Récemment autorisé par l'Etat, le vote électronique effectuera ce dimanche son deuxième baptème du feu après les élections européennes en 2004. L'occasion d'un point sur cette technologie avec les mairies qui l'ont adoptée.   (26/05/2005)
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Ce dimanche 29 mai, à l'occasion du référendum sur le traité pour une Constitution européenne, le vote électronique sera mis une nouvelle fois à l'épreuve en France, un an après les premiers essais des élections européennes de 2004.

Une démarche qui inquiète suite aux déboires survenus à l'occasion des élections américaines en novembre dernier (lire l'article du 09/11/2004) où 40 millions de citoyens se sont penchés sur ce nouveau moyen d'expression.

A Suresnes, commune des Hauts-de-Seine (92), l'expérience du vote électronique initiée en 2004 a ainsi été reconduite pour le référendum. La mairie a fait le choix des solutions Nedap de vote électronique. "Nous sommes subventionnés par l'Etat à hauteur de 800 euros par machine achetée ou louée. Compte tenu des futurs scrutins de 2007, nous avons choisi d'acheter les machines contrairement à 2004 où elles étaient en location", indique Danielle Chanut, directrice de la réglementation à la mairie de Suresnes.

Même constat à la mairie de Vandoeuvre, ville de la Meurthe-et-Moselle (54), où les machines de marque Indra Sistemas ont été testées lors des élections européennes de 2004 et achetées à l'occasion du référendum de 2005. "Au total, 30 machines équipent nos 21 bureaux de votes et 3 machines de secours viennent renforcer le dispositif. L'ensemble a coûté près de 40 000 euros", affirme Sylvain Parnalland, chargé de mission "modernisation des services" à la mairie de Vandoeuvre.

Et ces cas ne sont pas isolés, d'autres communes prestigieuses y auront recours comme Saint-Malo, Antibes, Mulhouse, Strasbourg, Montbelliard, Pessac… Pour les mairies, le passage au vote électronique comporte de nombreux avantages. "Une des étapes les plus difficiles pour le personnel relevait de la mise sous pli [NDLR : l'envoi des bulletins de vote aux électeurs précédant l'élection]. Nous éditions aussi beaucoup de documents internes tels que des documents de pointage", note Danielle Chanut (Suresnes).

Le dépouillement s'effectue sous une dizaine de minutes
Aujourd'hui, l'automatisation de ces tâches économise du papier, du personnel et soulage les équipes d'environ un tiers des tâches répétitives, selon la mairie. "Lors du vote, l'installation - puis le démontage - du matériel se montrent plus faciles", souligne-t-on à Vandoeuvre. Autre atout, le dépouillement ne requiert plus de bénévoles et s'effectue en quelques dizaines de minutes tout au plus.

Mais le principal inconvénient reste le manque de transparence de ces boîtiers de vote. Les éditeurs compensent ce risque par une multiplication des contrôles. "Le matin du vote, le président et le secrétaire du bureau font constater par un assesseur que les compteurs de la machine sont bien à zéro. L'électeur choisi son candidat, le valide et vote. Une fois cela fait, la machine stocke l'information de manière cryptée sur des puces électroniques dans plusieurs cases au cas où un dysfonctionnement surviendrait", explique Thierry Guyot, président de Datamatique France et distributeur des produits RDI-Consortium.

Des contrôles, dont les méthodes diffèrent selon les machines, évitent le vote multiple d'un même électeur. Ainsi, sur les machines RDI, le président donne un jeton électronique à l'électeur qui le libère automatiquement une fois son choix effectué. Chez Indra Sistemas, ce contrôle s'effectue par une carte à usage unique remise à l'électeur juste avant son vote. Enfin, toutes les machines disposent d'une batterie électrique de secours en cas de panne.

L'accessibilité des différents modèles aux personnes handicapées a été rendue obligatoire par la loi. Ainsi, malvoyants et non voyants disposent de systèmes de synthèse vocale et d'un casque tandis que des touches supplémentaires ont été placées sur les appareils Nedap au niveau d'un fauteuil roulant. Suite aux élections européennes de 2004, les retours des utilisateurs ont été positifs dans les deux mairies, Suresnes et Vandoeuvre. Toutes deux avaient prévu une campagne d'information et de formation auprès de leurs citoyens.

Les contrôles de transparence du scrutin restent identiques au format papier
Le principe du vote électronique ne bouscule toutefois pas les habitudes de vote. Chaque électeur se présente comme d'habitude avec sa carte d'identité et sa carte électorale au bureau de vote le plus proche. Une fois le vote terminé, il signe la liste d'émargement. Lors du dépouillement, les résultats tombent dans le bureau de vote en présence des représentants des partis politiques comme pour toute élection papier. Enfin, une dernière vérification valide les résultats des différents bureaux de vote avant leur réunification au sein du système d'information de la mairie.

Le vote par Internet ne semble pas promis au même avenir. Difficile à sécuriser, son usage vient d'être interdit à l'occasion du référendum européen prévu en Estonie. Le président en place, Arnold Ruutel, a estimé qu'il "est nécessaire d'avoir un débat plus approfondi sur l'uniformité du scrutin et sur la garantie d'identification de l'électeur", déclarait un porte-parole présidentiel à l'agence de presse AFP.

Le vote électronique lors du référendum en France demeure toutefois minoritaire, seules une centaine de communes y auront recours ce dimanche. Alors que les premières tentatives d'e-vote remontent au début des années 2000, le gouvernement n'a autorisé leur usage que depuis le décret du 18 mars 2004. Encore en application aujourd'hui, ce décret fixe les modalités pratiques de mise en œuvre du vote électronique en France et définit les machines autorisées à cet emploi.

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Actuellement, trois modèles de machines ont été agréés par l'Etat : le modèle "iVotronic" de la société américaine RDI-Consortium, "Point & Vote" de l'espagnol Indra Sistemas et le modèle ESF1 de la machine du néerlandais Nedap.

A l'heure actuelle, le gouvernement en limite encore l'usage aux communes de plus de 3500 habitants par arrêté préfectoral.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Intranet-Extranet
 
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