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Videolan ambitionne de s'élargir à la webconférence
Primé à l'édition 2005 des trophées du logiciel libre, le projet Open Source Vidéolan a fortement évolué depuis sa création à l'Ecole Centrale de Paris. Le logiciel est désormais capable de gérer des flux vidéos à la demande sur Internet ou des flux radios.  (13/06/2005)
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Le projet Videolan naît en 1996, à l'initiative de l'école centrale de Paris et de ses étudiants avec pour objectif d'offrir la télévision aux étudiants non équipés d'un téléviseur. Les premiers tests de diffusion débutent en 1997 sous la norme Mpeg2. Le projet prend finalement réellement de l'ampleur lorsqu'en 2001, l'école donne son accord pour ouvrir le code du logiciel à tout contributeur externe en lui attribuant la licence libre GPL.

L'une des premières réalisations sera alors le portage du logiciel sous Windows. En 2003, l'ensemble du campus universitaire est relié sur un réseau multicast diffusant une dizaine de chaînes de télévision. Actuellement, entre 100 à 150 chaînes différentes transitent quotidiennement sur une infrastructure à 2 Gbits complétée en bout de réseau par des liaisons à 100 Mbits. Devant ses capacités de diffusion à grande échelle, le projet Videolan est sorti du cadre purement universitaire pour séduire les sociétés amener à traiter des contenus multimédia.

"Parmi les utilisateurs les plus connus, nous comptons Free, le fournisseur d'accès Internet, qui utilise Videolan dans sa version client pour diffuser de la vidéo sur ADSL et l'opéra de Barcelone qui a combiné le logiciel avec des encodeurs matériels. Enfin, le logiciel est en cours de déploiement à Matignon", affirme Antoine Cellerier, chef du projet Videolan à l'école centrale de Paris. Le logiciel intéresse même les constructeurs de cartes d'optimisation matérielle comme Visionetics ou Apple. Etudiants et contributeurs développent alors eux-mêmes les drivers nécessaires au constructeur.

Certains utilisateurs se sont aussi improvisés développeurs de temps à autre, notamment Free et Anevia. D'autres, comme HP, ont privilégié le partenariat en hébergeant les serveurs web du projet. Mais le phénomène reste encore limité, à cause en partie du modèle de licence choisi. "Les gens sont effrayés par la licence GPL car cela signifie que tout ajout de leur part au code sera public à terme. C'est ce qui refroidit les entreprises en général, notamment celles qui voulaient y introduire des systèmes de DRM [NDLR : gestion des droits numériques]", relève Antoine Cellerier.


Exemple d'interface de Videolan Client sous Linux

Au delà du soutien des industriels, Videolan peut également compter sur une vingtaine de contributeurs actifs, externes à l'université, et qui viennent renforcer les effectifs des étudiants. A l'origine, deux versions de Videolan co-existaient, une version client et une version serveur mais elles ont depuis fusionné. Le logiciel traite un grand nombre de flux en entrée : réseau, satellite, TNT, DVD, CD vidéo, fichiers ou carte d'acquisition analogique vidéo. Il s'adapte aussi à tout type de mode de diffusion vidéo.

L'outil accepte de la vidéo à la demande sur Internet, du temps réel, du multicast ou de l'unicast

Ainsi, le multicast est disponible pour les réseaux locaux. Il réduit la charge réseau en centralisant l'émission sur un seul serveur puis les différents routeurs se chargent d'amener ce flux aux abonnés. Mais le logiciel propose également de la vidéo à la demande sur Internet, ou de la vidéo temps réel. La diffusion unicast ou par le biais de protocole comme http sont par ailleurs disponibles.

"L'un des grands atouts de la solution se situe au niveau de son architecture modulaire. Le cœur de la solution demeure très restreint, 40000 lignes de code environ. Il n'a pas d'autre fonction que celle d'être un moyen de communication avec les différents modules. Cette organisation nous permet d'ajouter très simplement des options et facilite le portage du programme. Aujourd'hui, Videolan est disponible sous Windows, Mac OS, Linux, Pocket PC, BSD, BeOS et Solaris", ajoute le chef de projet.

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Aux fonctions de diffusion de contenu multimédia, les créateurs du projets ont ajouté un lecteur open source client, à l'image de Quicktime, RealPlayer ou Windows Media Player. Le gros avantage de ce lecteur, outre sa portabilité, vient de son utilisation de la librairie FFMpeg, ce qui supprime le besoin de codecs. Il existe pourtant des exceptions parmi les formats QDM2 ou WMV3 notamment. Enfin, dans un délai de deux à trois ans, les membres de la communauté souhaiterait élargir l'usage de Videolan à la webconférence.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
 
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