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| Pour survivre, l'e-learning doit industrialiser la création de ses contenus |
| Dans un livre blanc, la société de services Brainsonic passe en revue les facteurs d'échec des projets d'e-learning. Elle préconise, pour les éviter, les démarches favorisant les résultats opérationnels, isolant une typologie de formats clés.
(22/06/2005) |
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Depuis quelques années, la mise en oeuvre de programme de formation ciblant les collaborateurs ne cesse de se complexifier. L'arrivée des 35 heures a contribué à réduire le temps disponible et le développement de la mobilité rend plus difficile l'organisation. Sans compter l'accroissement des exigences des salariés nécessitant l'intervention d'experts toujours moins nombreux.
"D'abord considéré comme une solution miracle à ces problèmes - les collaborateurs pouvant en théorie se former en ligne, sans présentiel, avec des réductions de coût extraordinaires -, l'e-learning s'est souvent avéré source de déception pour les entreprises", constate Brainsonic, dans un livre blanc publié cette semaine.
Selon
la société de services, le principal facteur d'échec de ces projets ne se situe pas sur le terrain des applications clientes, centrées sur la gestion des apprenants, des parcours pédagogiques, des certifications et de l'organisation des informations. Mais plutôt au niveau de la création des contenus de formation. "Le coût d'une heure d'e-learning classique se situe entre 15 000 et 30 000 euros. Un coût rédhibitoire lorsque l'entreprise souhaite généraliser son approche", estime Brainsonic.
Alors que les formations généralistes peuvent aisément être externalisées, il en est tout autre des formations métiers qui doivent faire l'objet d'un travail combiné entre experts internes et spécialistes de l'e-learning. Les dépenses liées à leur élaboration se doublant alors de délais de mise en oeuvre réduisant d'autant l'intérêt des programmes, pourtant potentiellement beaucoup plus stratégiques qu'un contenu banalisé.
| Des chantiers tunnel à une approche plus pragmatique |
Selon Brainsonic, les solutions proposées par les éditeurs pour gérer la création (LCMS), l'assemblage (Authoring) puis la publication (LMS) de contenus de formation impliquent en outre des chantiers de déploiement trop longs pour l'entreprise. Partant de là, l'objectif est donc de mettre en place une approche qui "favorise le débouché de résultats concrets et opérationnels, quitte à perdre un peu en stratégie".
La solution conseillée par Brainsonic : un environnement industriel de production, de référencement et de diffusion des formations. Avec pour objectif d'optimiser la création de contenu, notamment par le biais de workflow. Revers de la médaille : la nécessité de définir des formats typés. Brainsonic en conseille quatre : le diaporama, le tableau blanc, le questions/réponses et la démonstration logicielle.
"Plus de 90% des formations présentielles combinent ces quatre formats avec un niveau d'interactivité variable selon l'angle pris par la formation", notre Brainsonic. "La démarche que nous recommandons - le Rapid Learning - consiste à fournir des méthodes et des outils - capture vidéo, etc. - qui vont s'appuyer sur ces quatre formats et sur la parole de l'intervenant lors du présentiel pour créer des contenus". Des formations permettant par exemple de proposer des diaporamas commentés diffusés à la demande sur un intranet.
Les solutions dites "live" sont également évoquées par la société de services. Une configuration nécessitant des applications assez onéreuses. "Des outils beaucoup moins coûteux, appuyés ou non sur des technologies Open Source, peuvent également être mis en oeuvre, même s'ils n'apportent pas forcément le même niveau de convivialité", note Brainsonic.
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