Initié en 2002 au sein de la SNCF, le programme Alliance revêt un double objectif : optimiser les processus de production ferroviaire de la société publique historique d'une part, réaliser des économies dans la gestion de cette activité d'autre part.
L'idée sous-jacente : anticiper l'arrivée de nouveaux entrants sur le marché.
De la gestion du plan de transport aux dispositifs d'allocation des équipages en passant par l'organisation des tâches de maintenance du matériel, et jusqu'au suivi à distance des trains (par GPS/GSM), les projets Alliance sont nombreux.
A la base des processus de production de la SNCF : le système d'information voyageur se compose d'un existant hétérogène issu d'une cascade de développements spécifiques. Systèmes IBM MVS, bases Oracle et DB2, WebSphere, etc.
En plat de spaghetti, l'intégration applicative mise en oeuvre devenait de plus en plus difficile à maintenir, toute modification de flux impliquant de réaliser des travaux importants. "Nous voulions profiter de cette démarche en profondeur pour réurbaniser", explique Christophe Lemaire, directeur du centre d'exploitation de la Direction du système d'information voyageurs (DSIV) de la SNCF.
Après avoir testé l'ETL (extraction, transfert et chargement de données) en 2001 pour les échanges back-office de la division Voyageurs, la SNCF se tourne en 2002 vers une démarche d'EAI (intégration d'applications d'entreprise).
Une stratégie qui est devenue depuis le socle de son chantier de réurbanisation.
La solution choisie : le serveur d'intégration de Seebeyond. Face notamment à IBM, Microsoft et Tibco, "nous avons été convaincus par la maturité de cette technologie, son caractère modulaire sous forme de bibliothèque logicielle nous a séduit", commente Christophe Lemaire.
| Une matrice élaborée pour représenter les flux |
En amont de l'implémentation de l'outil, une matrice de modélisation est élaborée. Elle inventorie les principaux composants applicatifs indépendants les uns des autres en termes de données, et les échanges d'informations à mettre en oeuvre entre ces silos. 400 flux sont ainsi identifiés.
"Parmi les projets Alliance, nous sommes en train de concevoir une plate-forme d'outils de gestion opérationnelle et d'information des clients pour les grandes gares, dont un premier module a été récemment mis en oeuvre en vue d'automatiser la mise à jour des retards et le déclenchement d'annonces à l'arrivée des trains", explique Charles Joder, Directeur du programme Alliance à la SNCF.
Nom de code du module en question : ATRE (Automatisation temps réel des annonces et du téléaffichage).
A partir des horaires prévus à l'origine et des informations de localisation en temps réel des trains, le tout collecté via (MQSeries), l'EAI se charge de router les informations au bon moment vers la bonne gare, de manière à afficher les données relatives au retard sur les tableaux d'affichage et de déclencher les annonces sonores dans les temps.
Le mécanisme a été déployé pour l'heure dans les gares de Marseille-Saint-Charles, Paris-Lyon et Paris-Montparnasse. D'ici la fin de l'année, la couverture devrait atteindre 60 gares à travers la France.
Les projets autour de la plate-forme Seebeyond vont se poursuivre, notamment en vue d'améliorer l'intégration entre bases existantes (entre horaires et réservations par exemple) ou d'optimiser encore la diffusion d'informations aux clients.
"Avec Seebeyond, on ne redéveloppe plus de a à z, mais on réutilise des bibliothèques de flux existantes. C'est un changement de logique", note finalement Christophe Lemaire.
|
Le projet en bref
|
|
Société
|
SNCF
|
|
Solution d'EAI
|
eGate et ICAN (Seebeyond)
|
|
Middleware orienté messages
|
MQSeries (IBM)
|
|
Dimensionnement
|
370 flux
|
|
Dossier 