Lyria a été fondé en avril 2000 par sept anciens collaborateurs de Sema Group Telecom. Sa technologie : un atelier de développement centré sur les interfaces utilisateurs des applications, les fameuses Interfaces Homme-Machine (IHM).
"Chez Sema Group Telecom, nous réalisions des développements au forfait pour le monde des télécommunications, notamment sur le front des outils de supervision réseau", explique Jean-Luc Saouli, PDG de la société. "Les interfaces de ces applicatifs comprenaient classiquement des fonctions communes que nous redéveloppions de projet en projet. La réflexion est partie de là. L'idée était de créer une solution pour industrialiser cette phase en proposant des composants réutilisables."
La jeune société obtient d'emblée le soutien de l'Agence française pour l'innovation (baptisée désormais Oséo Anvar), avec à la clé une enveloppe de 800 000 francs pour financer le premier volet de son chantier de recherche et développement. Une période d'un an et demi à la suite de laquelle Lyria décroche ses premiers contrats.
Baptisé Leonardi, le produit qu'elle commercialise depuis se situe à mi-chemin entre le progiciel et l'outil de développement.
La méthode de création traditionnelle d'une IHM passe par l'assemblage de composants graphiques, doublé d'une phase de programmation pour associer ces derniers aux données et à la logique applicative. Lyria propose de simplifier ce travail. Pour ce faire, elle avance une bibliothèque d'afficheurs génériques préparamétrés (liste, arborescence, diagramme, formulaire, etc.) et d'actions (mise à jour, filtrage, tri, etc.) applicables à des objets préalablement déclarés - tels une facture, un client...
Le tout reposant sur un modèle XML.
| Un outil intégrant client lourd et client léger |
"Pour l'ajout de traitements métiers particuliers, la solution intègre le langage Java pour réaliser des développements plus spécifiques", ajoute Jean-Luc Saouli. Le produit cible à la fois les clients légers (avec des afficheurs pour HTML, DHTML et SVG) et les clients lourds (SWT, AWT, SWIG). "Nous fournissons des connecteurs pour adosser l'interface à divers éléments (bases, annuaires LDAP et serveurs d'applications)", poursuit Jean-Luc Saouli.
Depuis lors, Lyria a largement étendu sa clientèle. Alstom, EADS, Bouygues, Télédifusion de France, etc. "Notre outil est utilisé pour des applications dans des domaines variés (télécoms, finance, industrie, défense, etc.). Il est notamment exploité pour accélérer le développement de systèmes importants, présentant des milliers d'objets à gérer, mais aussi pour des logiciels plus légers", commente Jean-Luc Saouli. Qu'en est-il du temps économisé au final ? "Nos clients présentent des ratios se situant entre 30% et 70%", assure Jean-Luc Saouli.
Au chapitre des évolutions, Lyria planche sur l'automatisation du développement d'IHM (à partir de modèles d'application en UML), ainsi que sur le concept d'interface utilisateurs multimodale - intégrant également des fonctions de commande vocale. Des projets que la société mène en lien avec le consortium Emode, qui regroupe Thales, SAP, France Télécom et Siemens.
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