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Migrer depuis Exchange : un chantier à tiroirs
Les solutions alternatives, tant propriétaires qu'Open Source, existent. Elles offrent robustesse et sécurité. Mais couvrir toutes les fonctionnalités d'Exchange nécessite un assemblage de composants qui peut s'avérer complexe.   (03/10/2005)
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 Panorama des principaux serveurs de messagerie propriétaires
Alors que le support d'Exchange 5.5 ne sera plus assuré à la fin de l'année par Microsoft, nombre d'entreprises se posent la question - légitime - de savoir si elles restent sur des produits Microsoft (Exchange 2003 apparaît comme la principale solution disponible) ou si elles basculent vers autre chose pour leur serveur de messagerie.

Au sein de cet "autre chose" s'entrechoquent de nombreuses solutions alternatives, allant des solutions Open Source - dont la maturité est croissante - à des produits proposés par des éditeurs comme Novell ou Ipswitch.

"Nous n'avons retenu que deux solutions Open Source : eGroupware et OpenXchange. eGroupware repose sur le couple PHP / MySQL mais ne supporte pas plus de 50 utilisateurs. Il est donc réservé aux PME de 20 personnes qui veulent avoir bureau virtuel, gestion de calendriers, messagerie, gestion de projets et contacts. OpenXchange, développé en Java, est plus robuste et fiable. Il supporte de 0 à 2 000 utilisateurs et son coût de revient est égal à un tiers de celui d'Exchange", déclare Hervé Fulchiron, co-fondateur et directeur commercial de Zinside, fournisseur de solutions Open Source.

Du côté de la SS2L StarXpert, le choix est presque similaire, OpenXchange retenant les faveurs de Jean-François Donikian, directeur associé de la société. Une autre solution, souvent citée par ailleurs - Open Groupware - n'a en revanche pas été retenue : "nous avons laissé tomber Open Groupware, solution développée en Objective-C, un langage difficile à maintenir. De plus, pour nos clients, il est difficile de rentrer dedans. Enfin, pour de gros volumes, il y a des problèmes de tenue de charge", note Jean-François Donikian. A noter également l'existence des projets phpGroupWare et Kollab.

Lors de la migration, plusieurs problématiques sont à considérer
Lors de ce genre de migration, plusieurs problématiques sont à considérer. La reprise des données n'est tout d'abord pas forcément évidente, tout comme leur sauvegarde. La mise en oeuvre s'avère elle aussi parfois complexe, elle peut d'ailleurs intégrer une phase de "biseau" où Exchange et une autre solution fonctionnent en parallèle pendant un certain temps.

Les projets de migration impactent également certains autres pans du système d'information, comme les solutions de gestion documentaire, de partage des documents, de moteur de recherche, de suite bureautique, autant d'éléments qu'il faut savoir intégrer dans un ensemble cohérent.

"Certaines sociétés clientes souhaitent par ailleurs garder le client Outlook et/ou Active Directory. Dans ce dernier cas, il est alors nécessaire de connecter OpenXchange à Active Directory, ce qui ne pose aucun problème. Au niveau coûts, il faut compter entre 15 000 et 30 000 euros pour une migration. Tout dépend de la complexité du projet, des groupes d'utilisateurs, des paramétrages à effectuer, du fait de garder Outlook ou pas, auquel cas il faut former les gens au client Web d'OpenXchange ou à d'autres clients comme Thunderbird ou Evolution", ajoute Jean-François Donikian.

En ce qui concerne les solutions propriétaires, Novell se distingue avec la version 7 de GroupWise qui intégre notamment Suse Linux, ce qui évite de payer une licence serveur. La solution est en outre compatible avec les environnements Linux, Windows 2003 et NetWare côté serveurs et Windows, Mac et Linux côté client.

GroupWise 7 et Ipswitch Collaboration Suite 3 en embuscade
"Une étude menée en février 2005 auprès de 600 clients de Groupwise a montré que 52% d'entre eux n'avaient pas eu a redémarrer Groupwise depuis plus de 6 mois et que 87% avaient connu moins de 10 heures d'arrêts non planifiés par an. La solution offre en outre unn support natif d'Outlook, avec GroupWise Outlook Connector, qui est compatible avec Outlook 2002 et 2003", précise Jim Craig, Solutions Manager, Linux Infrastructure & Collaboration, chez Novell, pour la zone EMEA.

Chez Ipswitch, Ipswitch Collaboration Suite 3 se positionne aussi comme alternative à Exchange. La solution intègre un serveur de messagerie, une messagerie instantanée, du collaboratif, un antispam et un antivirus (Symantec).

"Le TCO d'Ipswitch Collaboration Suite 3 est bien inférieur à celui d'Exchange, solution basée sur des standards. La gestion des e-mails est au centre de notre concept, avec des capacités d'administration de mail intégrées. Qui plus est, nous supportons Outlook sans problème", déclare Alex Neihaus, vice-Président en charge du marketing chez Ipswitch.

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 Panorama des principaux serveurs de messagerie propriétaires
Comme on peut le constater, les alternatives à Exchange existent, elles sont même assez nombreuses. Mais aucune de ces solutions ne couvre totalement l'étendue des fonctionnalités d'Exchange. Il faut donc composer un ensemble de plusieurs briques, ce qui entraîne des coûts d'intégration que les économies réalisées sur les licences ne couvrent pas toujours. Une étude approfondie de l'existant et de la structure cible est donc impérative pour ne pas se tromper.
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
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