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DSI et chasseurs de têtes : l'entente cordiale |
Acteur stratégique de l'organisation, le DSI est sollicité par les plus grands cabinets de recrutement, au même titre que ses collègues de la finance ou du marketing.
(25/11/2005) |
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Le recrutement d'un DSI consiste avant tout à rechercher un profil à hautes compétences. Il ne se différencie pas fondamentalement de celui d'un autre directeur aux responsabilités stratégiques similaires.
"On ne naît pas chasseur de têtes de directeur de systèmes
d'information" indique d'emblée Jean Grellet, responsable de la division Global Technology Market au sein du
cabinet Korn/Ferry International, avant de poursuivre : "ayant débuté ma carrière en tant que chasseur de tête
généraliste, j'ai toujours eu des affinités envers le domaine des nouvelles
technologies. C'est donc au fil du temps que j'ai été amené à recruter des DSI".
Et le responsable d'ajouter : "le recrutement d'un DSI se fera de manière assez classique, avec
l'évaluation du parcours professionnel, de la personnalité et de la capacité à
appréhender les enjeux techniques et organisationnels auxquels lui-même et
son entreprise vont être confrontés. Notre cabinet procède à des recrutements couvrant un spectre étendu de
directions générales dont les DSI font partie, mais ils sont loin d'en constituer
la majeure partie".
Même son de cloche chez Harvey Nash où "le recrutement des DSI est relativement semblable à celui d'autres responsables exécutifs. Les critères de sélection sont également basés sur la capacité à définir une stratégie par rapport à un état des lieux, à bien intégrer la culture de l'entreprise, à piloter le changement en obtenant l'adhésion des opérationnels, permettant ainsi une meilleure performance de l'entreprise sur son marché", précise Elisabeth Bré, directrice générale France, Suisse, Italie et Espagne du cabinet de recrutement de cadres dirigeants.
"15% de nos recrutements à haut potentiel sont des DSI"
(Elisabeth Bré - Harvey Nash) |
Mais la faible proportion de recrutements de DSI - elle avoisine les 15% en moyenne chaque année chez Harvey Nash - par rapport à d'autres profils à haut potentiel ne signifie pas pour autant que les DSI sont moins amenés que d'autres à changer d'entreprise. Bien au contraire.
"La profession de DSI a la réputation
d'être assez volatile. Et certains DSI, ayant eu connaissance de la
disponibilité de postes par l'intermédiaire de leurs pairs, n'hésitent pas à nous contacter directement", signale ainsi Jean Grellet (Korn/Ferry International).
"Les DSI sont habitués à être sollicités par des chasseurs de tête et considèrent la mobilité professionnelle comme un paramètre quasiment naturel de leur évolution professionnelle", analyse de son côté Elisabeth Bré.
Pour autant, les raisons intrinsèques qui incitent les directeurs de systèmes d'information à changer d'entreprise ne diffèrent pas fondamentalement de celles d'autres responsables exécutifs.
Privilégiant en priorité la qualité du projet et le challenge qui leur est proposé, ils franchissent le Rubicon uniquement "s'ils sont confrontés dans leur entreprise à suffisamment de frustrations, de
problèmes internes ou d'absence de perspectives d'évolutions", conclut Jean Grellet.
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