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Claude Philipps (Atos Origin) : "La sécurité est une priorité des Jeux Olympiques de Turin"
90000 accréditations, 5000 PC et 500 serveurs : des gros volumes à gérer sur un temps très court avec un impératif de fiabilité. Un projet intense qu'évoque Claude Philipps, le directeur du programme chez Atos Origin.  (05/01/2006)
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Dossier SSII
JDN Solutions. Quel est le rôle d'Atos Origin pour l'organisation du SI des JO de Turin, se déroulant dans un mois ?
Claude Philipps. Notre société a 4 rôles biens distincts. Premièrement, nous sommes en charge du système d'accréditation (ACR). Cet élément se présente sous la forme d'une suite de produits regroupés sous le nom d'ERP Olympique. Cette suite aide le Comité d'Organisation des JO d'Hiver de Turin (TOROC) à filtrer l'accès aux jeux via un une gestion des visiteurs, des hôtels, des VIPs et des autres éléments indispensables à l'évènement.

Deuxièmement, Atos Origin intègre les applications de chronométrage (timing et scoring) fournies par Omega, et ce jusqu'à la diffusion des résultats sur tous les supports usuels tels que le Web ou des dépèches pour les agences de presse. Nous travaillons en temps réel avec ces outils de reporting, car des utilisateurs connectés via leur PDA attendent ces résultats dans les secondes suivant l'épreuve.

L'autre rôle que nous remplissons est proche de celui d'un intégrateur. Le CIO et le comité local ont confié leur système d'information à Atos mais aussi à 12 sociétés tierces - regroupées sous un consortium - que nous contrôlons et guidons. Avec elles, nous avons déjà mené le schéma directeur d'exécution des tests pour mesurer l'opérabilité, lors de 100 000 heures de tests cumulés.

Enfin, notre dernière fonction est liée aux opérations pendant les jeux. Véritable chef d'orchestre, Atos guide le projet technique du début à la fin. Ceci peut paraître simple mais l'informatique est indispensable aujourd'hui, car sans elle il serait impossible de publier les résultats. C'est pourquoi nous travaillons trois ans et demi avant le début des jeux. C'est bien le seul projet où la date de livraison ne peut changer. C'est un projet court mais intense.

Quelle est l'infrastructure déployée ? Quels sont les moyens sécuritaires mis en oeuvre ?
Etant l'un des premiers acteurs technologiques dans le bureau du comité d'organisation, nous participons activement aux choix stratégiques. Turin 2006 recense près de 5000 PC, 250 serveurs sous Windows et 250 serveurs sous Linux. Cet ensemble doit gérer les 90 000 accréditations et les résultats affichés sur 1 800 terminaux.

La sécurité devient donc une priorité. Le corruption est impossible, la diffusion de résultats est très sensible. Notre groupe intervient donc comme concepteur des solutions mais aussi comme formateur des utilisateurs car les failles proviennent très souvent des erreurs humaines. Nous contrôlerons ainsi activement toutes les connexions et les usages du système d'information.

Etant maîtres d'oeuvre, nous avons imposés à nos partenaires un minimum de sécurité informatique. Ce projet est complexe car il est réparti sur 14 sites de compétition et 14 autres lieux d'accueil comme les aéroports, les villages olympiques et les centres de presse.

"A Athènes, sur les 5 millions de messages d'alerte (logs), seuls 22 étaient étaient des alarmes critiques"

Le site central (MTC) commandera toute l'infrastructure déployée. Toutefois, nous avons instauré des règles de corrélation pour filtrer les alarmes vraiment nécessaires. A Athènes, sur les 5 millions de messages d'alerte (logs), seuls 22 étaient étaient des alarmes critiques.

Quelle est la différence avec l'organisation d'Athènes ?
Bien que les jeux d'hiver soient trois fois moins importants que ceux d'été, la complexité est aussi importante car les sites sont éclatés. Là où la concentration sur des sites proches est de rigueur l'été, Turin devra faire face à un site olympique et un ensemble de parcours répartis sur des montagnes éloignées.

De là naissent tous les problèmes logistiques possibles et imaginables, comme les aléas météorologiques, entraînant un décalage des épreuves. Ainsi, avec ces bouleversements fréquents l'hiver, l'activité est aussi dense même si le volume initial est moindre. Lors de la phase de préparation, 100 collaborateurs Atos étaient présents. Pendant les jeux, avec nos partenaires et les volontaires, nous serons près de 2 000 personnes.

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Toutefois Atos Origin a une expérience dans les projets complexes sur des délais courts. Notre passé dans l'organisation des JO remonte à Salt Lake City, où le contrat cadre a démarré avec le CIO. Il reste le même depuis. Après Turin, nous serons présents à Pékin, Vancouver et Londres.

 
 
Christophe COMMEAU, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
 
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