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JDN Solutions. Quel est le rôle d'Atos Origin pour l'organisation du SI des JO de Turin, se déroulant dans un mois ?
Claude Philipps. Notre société a 4 rôles
biens distincts. Premièrement, nous sommes en charge
du système d'accréditation (ACR). Cet élément
se présente sous la forme d'une suite de produits regroupés
sous le nom d'ERP Olympique. Cette suite aide le Comité
d'Organisation des JO d'Hiver de Turin (TOROC) à filtrer
l'accès aux jeux via un une gestion des visiteurs,
des hôtels, des VIPs et des autres éléments
indispensables à l'évènement.
Deuxièmement, Atos Origin intègre les applications de
chronométrage (timing et scoring) fournies par Omega, et ce
jusqu'à la diffusion des résultats sur tous les
supports usuels tels que le Web ou des dépèches
pour les agences de presse. Nous travaillons en temps réel
avec ces outils de reporting, car des utilisateurs connectés
via leur PDA attendent ces résultats dans les
secondes suivant l'épreuve.
L'autre rôle que nous remplissons est proche de celui
d'un intégrateur. Le CIO et le comité local ont
confié leur système d'information à Atos
mais aussi à 12 sociétés tierces - regroupées
sous un consortium - que nous contrôlons et guidons. Avec
elles, nous avons déjà mené le schéma
directeur d'exécution des tests pour mesurer l'opérabilité,
lors de 100 000 heures de tests cumulés.
Enfin, notre dernière fonction est liée aux opérations
pendant les jeux. Véritable chef d'orchestre, Atos guide
le projet technique du début à la fin. Ceci peut
paraître simple mais l'informatique est indispensable
aujourd'hui, car sans elle il serait impossible de publier les
résultats. C'est pourquoi nous travaillons trois ans
et demi avant le début des jeux. C'est bien le seul projet
où la date de livraison ne peut changer. C'est un projet
court mais intense.
Quelle est l'infrastructure déployée ? Quels sont les moyens sécuritaires mis en oeuvre ?
Etant l'un des premiers acteurs technologiques dans le bureau
du comité d'organisation, nous participons activement
aux choix stratégiques. Turin 2006 recense près
de 5000 PC, 250 serveurs sous Windows et 250 serveurs sous Linux.
Cet ensemble doit gérer les 90 000 accréditations
et les résultats affichés sur 1 800 terminaux.
La sécurité devient donc une priorité.
Le corruption est impossible, la diffusion de résultats
est très sensible. Notre groupe intervient donc comme
concepteur des solutions mais aussi comme formateur des utilisateurs
car les failles proviennent très souvent des erreurs
humaines. Nous contrôlerons ainsi activement toutes les
connexions et les usages du système d'information.
Etant maîtres d'oeuvre, nous avons imposés à nos partenaires un minimum de sécurité informatique. Ce projet est complexe car il est réparti sur 14 sites de compétition et 14 autres lieux d'accueil comme les aéroports, les villages olympiques et les centres de presse.
"A Athènes, sur les 5 millions de messages d'alerte (logs), seuls 22 étaient étaient des alarmes critiques"
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Le site central (MTC) commandera toute l'infrastructure déployée.
Toutefois, nous avons instauré des règles de
corrélation pour filtrer les alarmes vraiment nécessaires.
A Athènes, sur les 5 millions de messages d'alerte
(logs), seuls 22 étaient étaient des
alarmes critiques.
Quelle est la différence
avec l'organisation d'Athènes ?
Bien que les jeux d'hiver soient trois fois
moins importants que ceux d'été, la complexité
est aussi importante car les sites sont éclatés.
Là où la concentration sur des sites proches
est de rigueur l'été, Turin devra faire face
à un site olympique et un ensemble de parcours répartis
sur des montagnes éloignées.
De là naissent tous les problèmes logistiques possibles et imaginables,
comme les aléas météorologiques, entraînant
un décalage des épreuves. Ainsi, avec ces bouleversements
fréquents l'hiver, l'activité est aussi dense
même si le volume initial est moindre. Lors de la phase
de préparation, 100 collaborateurs Atos étaient
présents. Pendant les jeux, avec nos partenaires et
les volontaires, nous serons près de 2 000 personnes.
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Toutefois Atos Origin a une expérience dans les projets complexes sur des délais courts. Notre passé dans l'organisation des JO remonte à Salt Lake City, où le contrat cadre a démarré avec le CIO. Il reste le même depuis. Après Turin, nous serons présents à Pékin, Vancouver et Londres.
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