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Docteur en informatique, un profil encore rare chez les SSII et éditeurs
Pour les sociétés IT, les atouts et risques des docteurs en informatique sont encore flous. A quelles tâches seront-ils affectés, pour quel salaire et quelles perspectives d'évolution ?   (02/02/2006)
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Enquête Profession chercheur informatique
Formation reconnue dans les métiers de la recherche et de l'enseignement, le doctorat scientifique intéresse également le secteur privé. Forts de huit ans d'études, ces étudiants sortent de quatre années axées sur la production de travaux de recherche.

Un travail qui demande à la fois une certain niveau d'indépendance et d'organisation, mais aussi de la persévérance et un esprit d'analyse poussé. Contrairement à des diplômés d'écoles d'ingénieurs, leur formation les prépare à être acteur de l'innovation mais aussi spécialiste d'un domaine.

Au contraire du technicien, qui devient une référence sur un outil ou un système donnés, le docteur scientifique maîtrise les concepts liés à ce même domaine. Il est donc prisé dans les centres de recherche et de développement des éditeurs ou des sociétés de services.

"La plupart des docteurs en informatiques sont - chez Teamlog - placés sur des missions d'études de faisabilité, sur le défrichage de nouveaux sujets ou la déclinaison d'outils pour de nouveaux services ou de nouveaux produits. Ils effectuent des missions de recherche et développement pour nos clients sur la partie télécoms, qui est l'un des de nos principaux cœurs de métier", affirme Noëlle Bonnard, responsable du recrutement chez Teamlog.

Dans ce cas, le candidat réalise d'abord de la recherche appliquée, sur la mise en oeuvre pratique de nouvelles théories liées à l'intelligence artificielle par exemple. Au contraire de la recherche fondamentale, qui porte sur des concepts et non sur les applications, la recherche appliquée dispose d'un coté très formel qui peut attirer les collaborateurs à la recherche d'un travail concret. Il faut donc bien préparer ses candidats à l'embauche pour éviter les déceptions.

Une rigueur d'analyse et des capacités de concentration appréciés
«Les jeunes diplomés s'intègrent relativement bien si le travail comporte beaucoup de R&D, et sur différents domaines. Mais il y a un accompagnement à réaliser. Ce sont pour la plupart des génies mais qui ne voient pas forcément bien comment fonctionne une entreprise et - notamment - la hiérarchie. Ils ont à ce niveau des repères universitaires, il faut donc qu'ils comprennent les principes de l'entreprise et qu'ils y adhèrent. Coté professionnel, il n'y a pas trop de soucis", ajoute Noëlle Bonnard.

Une fois au point, les chercheurs se révèlent particulièrement performants dans les travaux exigeant études et rapports d'avancement. Au contraire, un ingénieur aura plus de difficulté à se concentrer sur une tâche complexe pour en faire ressortir les points clés. Aussi les travaux de R&D leur sont-ils rarement confiés sans une expérience significative, là où le titre de docteur en informatique permet d'embrasser cette mission en première expérience professionnelle.

Les titulaires de doctorat en sciences (mathématique ou physique) peuvent également prétendre à ce type de poste. Dans les sociétés de services, les recruteurs demandent toutefois un sens du service à leur collaborateur car même dans ses travaux, le chercheur sera amené régulièrement à dialoguer avec les clients.

Des parcours atypiques mènent parfois à une tout autre tâche que la recherche. Ainsi, certains se lancent dans l'assistance à maîtrise d'ouvrage coté services ou comme responsable de la veille technologique coté éditeur. Le diplôme tend alors à s'effacer aux yeux du service des ressources humaines au profit de l'expérience du candidat.

Le diplôme tend à s'effacer pour les parcours atypiques
"Les docteurs ne recherchent pas spécialement des postes d'encadrement ou de management commercial, ce qui n'est pas forcément le cas des ingénieurs. Les docteurs préfèrent évoluer vers des filières d'expertise et tendent à être les référents dans leur domaine. Ce type d'évolution n'est pas forcément non lucratif, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Un spécialiste peut très bien être payé comme un dirigeant", note la responsable recrutement de Teamlog.

Peu contraints durant leurs études, les jeunes diplômés risquent en revanche d'être trop ouverts dans leur travail et pas assez centrés sur les besoins de l'entreprise. Un défaut possible qui peut être corrigé par la suite par leur encadrement.

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Enquête Profession chercheur informatique
Malgré les atouts, peu d'acteurs informatiques en France disposent de tels profils et encore moins en grand nombre. Une situation qui s'explique notamment par la caractéristique même du doctorat français, très orienté sur la recherche et peu sur le monde de l'entreprise, au contraire du Ph. D américain par exemple. D'autre part, le marché de l'édition logicielle, très concentré aux Etats-Unis, a favorisé l'expatriation des chercheurs français.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Emploi
 
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