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| Optimiser ses coûts de licence : oui, mais à quel prix ? |
| La rationalisation des licences logicielles concerne tant les postes clients que les serveurs de l'entreprise. Cette chasse aux coûts est cependant semée d'embûches.
(17/02/2006) |
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Dans un contexte où les dépenses informatiques s'annoncent moroses (lire l'article du 20/01/2006), la recherche de l'optimisation des coûts - dont ceux liés aux licences logicielles - demeure une préoccupation essentielle des directions des systèmes d'information (DSI).
La rationalisation des coûts de licences nécessite tout d'abord le recensement (et avec le plus de précision possible) du nombre de licences présentes dans le périmètre de l'entreprise - bien que cette étape dépasse celle de la réduction des coûts.
"Les sociétés cotées en bourse doivent plus que toute autre connaître la décomposition de leur infrastructure informatique, en raison notamment des lois de sécurité financière telle que Sarbanes-Oxley. D'un point de vue légal, le DSI est pleinement responsable de la bonne gestion des licences de son entreprise", signale Eric Daisay, responsable de l'offre Service Management au sein de la société de service Devoteam.
Mais si l'évolution fonctionnelle des solutions de gestion des actifs informatiques permet désormais d'évaluer avec justesse le nombre d'applications (et donc de licences) effectivement présentes, il apparaît plus délicat d'en déterminer l'utilisation réelle qui en est faite.
"Les directions de systèmes d'information ne doivent pas gonfler les capacités des postes de travail des collaborateurs, même si l'augmentation de leur capacité de stockage favorise l'installation de nombreuses applications, pas nécessairement utiles à chaque collaborateur", prévient Olivier Piochaud, président d'Apsynet, éditeur de solutions de gestion des actifs informatiques.
| Désinstaller une application peut s'avérer plus coûteux que la licence elle-même (Olivier Piochaud - Apsynet) |
"Le directeur des systèmes d'information doit assurer la gestion des licences en collectant les besoins métiers
et livrer des masters optimisés, car chaque collaborateur a différemment besoin de client ERP ou d'Access sur son poste de travail", précise de son côté Erik Daisay.
L'optimisation du coût des licences passe donc nécessairement par la connaissance des besoins des collaborateurs en matière d'applications logicielles, alors que d'autres coûts de licence -indépendantes des problématiques métiers-, viendront s'ajouter, comme ceux liés aux systèmes d'exploitations, présent sur chaque poste client et serveurs.
La mobilité du collaborateur dans l'entreprise - couplée à l'évolution de ses attributions - ne facilite pas non plus la gestion et l'optimisation des licences : les entreprises veillent avant tout à ce qu'un poste de travail dispose des applications nécessaires à l'activité professionnelle du collaborateur, sans nécessairement désinstaller les applications inutiles ou devenues obsolètes.
"Le coût de la désinstallation d'une application sous licence, comparé à celui du coût de la licence elle-même par poste, peut s'avérer aussi - voire plus - élevé", analyse Olivier Piochaud.
| "Le coût d'une licence dépend aussi de son mode d'amortissement (Patrick Assouad - Oriolis) |
Et le président d'Apsynet de poursuivre : "la meilleure façon de contrôler et de rationaliser le nombre de ses licences logicielles est de basculer d'un environnement de type client lourd, vers celui du client léger, même si toutes les applications métiers ne se prêtent pas aussi bien les unes que les autres à ce type de service".
Autre moyen à considérer pour optimiser la gestion de ses licences logicielles, celui de la politique comptable de l'entreprise et du choix de la durée de l'amortissement des licences informatiques, dès lors que leur coût s'élève à plus de 500 euros, hors taxes.
"Le choix du mode d'amortissement
linéaire ou dégressif de ses licences logicielles
est une approche d'optimisation des coûts efficace seulement
à moyen terme alors que les DSI ont tout intérêt à attendre
le mois de clôture de l'exercice fiscal de l'éditeur afin de
bénéficier d'une tarification de licences logicielles
avantageuse", fait savoir Patrick Assouad, président de la SSII
Oriolis.
Pourtant, l'optimisation des coûts relatifs aux licences logiciels ne semble pas être au centre des préoccupations de toutes les DSI : "la qualité de service et l'assistance aux utilisateurs sont prioritaires pour une entreprise, alors que l'optimisation du coût des licences viendra ensuite, en fonction de la maturité de l'entreprise à réduire ses coûts globaux", conclut Olivier Piochaud.
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