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Slovaquie : bon élève des NTIC, peut cependant mieux faire |
La jeune République Slovaque, créée en 1993, jouit de taux de croissance alléchants, proposant aux investisseurs de bas coûts de main d'oeuvre. Mais l'e-administration et les taux d'accès à Internet sont à améliorer.
(20/02/2006) |
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D'une superficie de 49 035 kilomètres carrés, la République Slovaque compte 5,4 millions d'habitants. Sa création remonte à 1993. Elle fait office de bon éleve au plan économique, sa croissance ayant été de 4,9% en 2004. En 2005, les estimations de l'OCDE tablent sur 4,8% et sur 5,7% en 2006.
Qui plus est, le pays est considéré comme peu risqué et très stable au niveau économique et politique, même si la saturation de son marché national peut constituer un handicap (lire les chiffres).
Des entreprises IT de premier plan en ont donc fait leur tête de pont européenne. C'est notamment le cas de Samsung Electronics qui a construit un centre logistique et de distribution pour l'Europe centrale et Orientale, à 50 km à l'est de Bratislava, en plus des deux usines qu'il possède déjà (2 200 personnes y sont employées).
C'est aussi le cas de Deutche Telekom, actionnaire majoritaire (51% des actions) de l'opérateur historique Slovak Telecom. La SSII Teamlog a quant à elle choisi de s'installer à Bratislava en s'alliant à Tempest, l'une des plus importantes SSII du pays.
En mars 2005, c'est Microsoft qui s'est intéressé à ce pays, en lui ouvrant son programme Shared Source Initiative (SSI), programme permettant à certains distributeurs OEM, intégrateurs ou professionnels d'accéder au code de ses logiciels, moyennant licence.
Parmi, les points faibles du pays : l'e-administration |
Entre autres arguments, iI faut dire que les coûts de main d'uvre slovaques sont particulièrement faibles. Alors que le salaire minimum avoisinait en 2005 les 1 200 euros bruts
par mois au Royaume-Uni, en France et en Belgique, il est de 167 euros en Slovaquie, selon Eurostat (consulter les chiffres).
Parmi, les points faibles du pays : l'e-administration. Alors que 40 % environ des services publics européens sont entièrement déclinés sur Internet, de l'information au paiement en ligne (selon une étude réalisée par Capgemini pour la Commission européenne), la Slovaquie fait partie des cancres, affichant un taux inférieur à 20 %, tout comme la Pologne, la Suisse et la Lettonie d'ailleurs (lire l'article du 11/03/2005).
Cela étant, la Slovaquie est membre du projet "eEurope+" qui vise à promouvoir
l'e-administration en Europe. Elle a pour cela créé - en 2000 - un site consacré à l'introduction de la société
de l'information au sein de son administration.
Le taux d'accès à Internet - à domicile et/ou sur le lieu de travail - est par ailleurs l'un des plus bas d'Europe : 49% en janvier 2006, selon une étude de l'Observateur Cetelem (lire l'article du 01/02/2006). Selon des chiffres de l'OCDE et d'Eurostat publiés en mai 2005, le pourcentage des entreprises slovaques de plus de 10 employés possédant un site Internet en 2004 était de 46,7 %, soit - là aussi - l'un des taux européens les plus bas.
Le secteur des nouvelles technologies est dominé par le matériel informatique |
Le secteur des nouvelles technologies est dominé par le matériel
informatique (environ 45%), le secteur des logiciels représentant environ 25%, tandis que les services s'octroient quelque 30% de ce domaine d'activités.
Et selon les chiffres (janvier 2005) de la mission économique de l'Ambassade de France en Slovaquie, les sociétés slovaques détenues par des capitaux étrangers et
les filiales de sociétés étrangères réalisaient environ 50% du chiffre
d'affaires lié au marché de l'informatique.
Enfin, toujours selon cette mission économique, les premiers distributeurs de matériel
informatique sont les sociétés slovaques BGS Distribution, Agem
Computers, HT Computers et la société tchèque Libra Electronics Slovakia. Côté logiciels, BGS Distribution, DNS Slovakia et Agem en sont les plus gros distributeurs,
alors que l'Allemand SAP Slovensko est le premier éditeur du pays.
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