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d'être pire que le mal ?"
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François Druel
Chercheur du laboratoire Présence-Innovation,
Ensam
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La directive sur les DEEE met en avant trois aspects qui jettent un doute sur la viabilité de cette directive. Tout d'abord, la préoccupation écologique : bien sûr, cela nous évite de jeter bêtement les ordures et nous ne pouvons que trouver l'initiative bénéfique. Cependant, il est nécessaire de cadrer ce recyclage. Il ne s'agit pas de faire comme le Clémenceau qui n'est pas une réussite en matière d'écologie. Il faut recycler, mais il faut recycler bien.

Le deuxième aspect soulevé par cette directive est son cadre économique : qui va payer la note ? Il ne suffit pas de dire que c'est au pollueur de payer, le sujet est plus large. Dans les produits, les fabricants incorporent des matières premières dangereuses, des métaux lourd, ultra polluants et peu recyclables. Du coup, le système économique, pour recycler, va être lui-même consommateur d'énergie et risque d'être aussi polluant, voire même plus. Est-ce que le remède ne risque pas d'être pire que le mal ?

Au-delà de ces questions pratiques, est-ce bien à l'Europe de faire cette demande et est-ce à la Loi de fixer des objectifs : 4 kilos d'élimination de déchet par an et par habitant. Par ailleurs, pourquoi ce chiffre ?

Charles de Gaulle a dit : "Vers l'Orient compliqué, j'allais avec des idées claires". Il en va de même pour cette directive. La thématique de recyclage est bien plus compliquée. Cette loi va soulever plus des problèmes qu'elle ne va en résoudre. Ce genre de texte m'inspire beaucoup de doutes.
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