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Lituanie : où en est l'ex-Silicon Valley soviétique ? |
Qualifié ainsi dans les années 1980, le pays est reconnu dans plusieurs disciplines de pointe, dont les télécommunications et l'informatique. Il tire profit d'une forte culture scientifique et technologique.
(09/05/2006) |
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Située au sud de la l'Estonie et de la Lettonie, la Lituanie compte 3,5 millions d'habitants dont environ 84% de Lituaniens et 16% d'autres minorités principalement d'origine polonaise et russe. Le pays a enregistré une croissance de l'ordre de 9,7 % du PIB en 2003, puis de 6,5 % en 2004. De 16 % en 2002, son taux de chômage s'élève à 11,3 % de la population active en 2004.
Comme ses deux voisins baltes, la Lituanie fait partie de l'Union Européenne (UE) depuis le premier mai 2004. Son déficit public est inférieur aux 3% fixés par les critères d'Amsterdam. L'UE représente son premier partenaire économique et commercial, devant la Russie, avec laquelle l'état conserve néanmoins plusieurs accords bilatéraux.
"Les traditions scientifiques et technologiques de la Lituanie ont contribué au succès de
la transition vers une économie de marché moderne", estime l'Agence
Lituanienne de
Développement. Qualifié de Silicon
Valley soviétique dans les années 1980, le pays est reconnu dans plusieurs disciplines de pointe : la biotechnologie,
le laser, mais également les télécommunications et les technologies de l'information.
Ces dernières années, le
gouvernement lituanien a cherché à soutenir le développement de ces industries, notamment par la promotion de l'innovation. Dans cette optique, un accord national a été conclu avec pour objectif dpasser
d'un niveau de croissance de 7% du PIB (2003) à près de 25% en 2015.
Vilnius se dote d'un pôle de compétitivité, à l'exemple d'autres villes lituaniennes |
Les collectivités locales accompagnent le mouvement par de nombreuses initiatives. C'est le cas de la Mairie de Vilnius qui a lancé un projet de pôle de compétitivité.
Baptisé Sunrise Valley, il a pour but de renforcer les liens entre entreprises de hautes technologies, les instituts de recherche et les universités. Parmi les acteurs impliqués, on compte notamment l'Université de Vilnius, mais également Bitë, opérateur de téléphonie mobile, et Alna, compagnie spécialisée dans les techniques d'information.
Aux côtés de Vilnius, des pôles de compétitivité sont présents dans d'autres villes, notamment autour de Kaunas, de Klaipëdaet, et de Ðiauliai.
Depuis 2000, le gouvernement lituanien s'est également lancé dans un chantier de modernisation de l'administration. Près de 35% des lituaniens utilisaient déjà les application interactives de l'administration en 2003 (formulaires, échanges
d'e-mail, etc.).
En 2004, 32 millions d'euros son alloués à cette politique, enveloppe à laquelle s'ajoute 14 millions d'euros versés par l'UE. Depuis, de nouveaux services électroniques ont été lancés (procédures dématérialisées, signature électronique, etc.).
Soutenu par des investisseurs américains et
scandinaves, le secteur des télécommunications lituanien
supporte une infrastructure de réseaux modernes couvrant tout le pays.
Il compte plusieurs acteurs importants : l'opérateur Lietuvos Telekomas, ainsi que des opérateurs de téléphonie mobile, comme Bitë GSM,
mais aussi Omnitel (Telia Sonera) et Tele2.
De 7,7% en 2003, près de 20 % des foyers lituaniens disposent d'une connexion Internet en 2004. Au total, 95 fournisseurs d'accès se partagent le gâteau. En tête en termes de parts de marché, on retrouve Bitë GSM (22,3%), ainsi que Lietuvos Telekomas (20,3%) et Omnitel (19,5%).
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