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| Belgique : un rayonnement international des TIC |
| De 7,9 milliards d'euros en 2002, le marché informatique belge représentait 9,5 milliards d'euros de dépenses en 2005. ScanSoft, Selligent... plusieurs éditeurs originaires du pays se développent à l'international.
(16/05/2006) |
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S'étendant sur 30 528 km², la superficie de la Belgique est comparable à celle d'une région française de taille moyenne. Coincé entre la France au sud, les Pays-Bas au nord et l'Allemagne et le Luxembourg à l'Est, ce petit pays de 10 millions d'habitants se trouve au cœur de la plus important zone industrielle et urbaine d'Europe, et présente une ouverture vers la Mer du Nord face à l'Angleterre.
Cette dynamique économique contribue à pousser l'activité informatique du pays. Un marché qui représentait 9,5 milliards d'euros de dépenses en 2005, contre 7,9 milliards d'euros en 2002.
Au total, près de 11 000 entreprises sont concernées par le créneau des TIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) en Belgique, que ce soit dans le monde grand public ou professionnel. La majorité d'entre elles se positionnent sur le front du conseil et des services informatiques, et de l'édition logicielle.
Les fournisseurs belges de solutions d'entreprise sont présents sur une très grande variété de terrains. On compte par exemple le spécialiste du CRM Selligent, ou ScanSoft, éditeur de solutions de reconnaissance et de synthèse vocales, ou encore Aexis sur le segment des outils décisionnels. Trois acteurs également présents en France et dans d'autres pays européens.
"Le marché belge est par définition ouvert est fortement international, mais en contrepartie, il s'agit d'un marché particulièrement concurrentiel sur certains domaines. C'est le cas dans le domaine de l'informatique", commente la mission économique de Bruxelles. "Un autre critère important dans la définition du marché des TIC belge est son morcellement en plusieurs marchés."
Un élément qui s'explique par les séparations politique et administrative entre la Flandre, la Wallonie et Bruxelles, mais aussi par les différences linguistique et communautaire issues de ce découpage. On relève ainsi des zones française, néerlandaise et une petite partie germanophone.
Selon une estimation de MarketCap, rapportée par la mission économique de Bruxelles, la croissance du marché informatique belge se portera à 5,9% en 2006 - à plus de 10 milliards d'euros. La tendance devrait bénéficier au domaine des logiciels qui pourrait atteindre 30% de la dépense informatique des entreprises, notamment sur le terrain des applications (+18%). Côté matériel, stockage et réseau devraient rester en haut de l'affiche (avec +10% chacun).
| Une montée en puissance de l'offshore |
A l'inverse, le segment des services poursuivra son déclin toujours d'après MarketCap.
De 39% des budgets en 2004, à 38% en 2005, les dépenses pourraient s'établir dans ce domaine à 36% de l'enveloppe global allouée par les entreprises à l'informatique.
Comme dans d'autres pays, la volonté de réduire les coûts est bien présente. Cette tendance est confirmée par le développement du recours à la prestatation offshore. Dans un étude publiée en mars 2006, le cabinet de conseil Morgan Chambers met en valeur une hausse de 10% du marché de l'externalisation de 2004 à 2005 au profit de la sous-traitance lointaine.
40 des 300 plus importants contrats d'externalisation IT signés en 2005 (de plus de 1 million de dollars) sont portés par un prestataire étranger. Parmi les entreprises impliquées dans un telle stratégie, figurent l'opérateur historique belge Belgacom, mais également Telenet ou encore Proximus.
50% de ces projets seraient mis en œuvre en Inde. En général, les contrats en question sont signés par des grands acteurs internationaux, comme Accenture, IBM ou Capgemini, qui jouent le rôle d'interface avec les clients locaux. De 7%, Morgan Chambers estime que la part de marché de ces SSII va doubler d'ici deux ou trois ans sur ce créneau.
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