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| Le Danemark pousse son e-administration et ses éditeurs |
| Régulièrement classé parmi les pays les plus dynamiques en termes d'adoption des nouvelles technologies, le Danemark est pionnier dans plusieurs secteurs.
(22/05/2006) |
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Le Danemark arrivait, en 2004, en tête des pays les plus aptes à participer aux révolutions IT, selon le cabinet IDC, devançant la Suède, pourtant habituée à la première place depuis 4 ans, et les Etats-Unis (lire l'article du 05/11/2004).
Sur le critère de la consommation de biens et de services informatiques (ce qui correspond à l'équipement informatique du pays), le Danemark se plaçait en troisième position, les Etats-Unis s'adjugeant le première marche du podium. La France, par comparaison, arrivait en 17e position.
Une étude internationale sur les environnements numériques de travail (ENT), réalisée par l'iDate en 2003, mettait elle aussi le royaume en première position en matière d'équipements et d'usages liés aux TIC.
Il est vrai que le pays est pionnier dans un certain nombre de secteurs. L'e-administration, par exemple, où le Danemark a, dans les premiers, rendu ses services publics disponibles en ligne. Qui plus est, depuis le mois de février 2006, toutes les factures échangées entre les entreprises du pays et l'Etat le sont obligatoirement de manière dématérialisée.
Ce système de facturation électronique est utilisé par les administrations nationales et locales. Il aurait déjà permis des économies de quelque 50 millions d'euros par an pour les entreprises et de 120 à 150 millions d'euros à l'administration. Le projet a d'ailleurs été primé en 2005 par la Commission européenne comme le meilleur projet européen d'administration en ligne.
Les citoyens danois ne sont pas en reste, toute transaction financière entre eux et leurs administrations devant être réalisée sous forme électronique. Un numéro de compte bancaire est en effet demandé avant tout échange financier. Le zéro papier est une vraie réalité au Danemark.
| Des acteurs danois du logicielqui attirent l'intérêt des plus gros |
L'industrie danoise du logiciel se porte elle aussi plutôt bien. Selon IDC, sa croissance annuelle moyenne pondérée devrait être de 5,6% de 2005 à 2009. Cette industrie logicielle suscite d'ailleurs l'intérêt des plus grands acteurs IT dans le monde. Des acteurs qui - le plus souvent - n'hésitent pas à passer par la case "rachat " pour s'emparer de ses plus beaux fleurons.
Ce fut notamment le cas de Microsoft avec l'éditeur d'ERP Navision, en
2002, pour la modique somme de 1,33 milliard de dollars. Navision est aujourd'hui une des briques essentielles de l'offre ERP de Microsoft à destination des PME. Un an plus tard, dans des proportions bien moindres, ce fut au tour d'Axis Communications - acteur spécialisé dans les serveurs vidéo - de racheter Attento, éditeur danois de solutions de vidéo surveillance.
Plus récemment, l'éditeur de solutions de Supply chain management (SCM) RedPrairie s'est emparé d'Alta, fournisseur de solutions de gestion des événements, pour renforcer son offre "manufacturing". En mai, c'est Mamut, éditeur de solutions pour les PME, qui s'est acquis le contrôle de la solution ServiceSuite
d'Unitix, sorte d'ERP pour PME.
Du côté des logiciels libres, le pays est également en pointe. Le ministère des finances danois a ainsi déployé un système d'échange de données dont le code est ouvert, dans l'optique de simplifier l'échange de ces données entre administrations. Et depuis 2003, le pays a lancé sa migration vers GNU/Linux au sein du Ministère de l'éducation, ce qui touche environ 1,1 million d'élèves.
Rappelons par ailleurs que le Danemark a été impliqué dans le financement du consortium Open Source Cospa, créé en 2004 pour promouvoir les solutions Open Source au sein des administrations européennes (lire l'article du 20/04/2004).
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