Le marché des systèmes de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR) affiche un beau dynamisme, tiré notamment par les contraintes réglementaires en Amérique du Nord et en Europe, ainsi que par l'informatisation progressive des pays d'Asie (Inde et Chine en tête). Selon les cabinets d'études IDC et Gartner, la croissance du marché entre 2004 et 2005 se situe entre 8 et 9%.
Le mode de rémunération des éditeurs a changé et va continuer de changer. Pour s'adapter aux solutions Open Source, Oracle propose désormais une version minimaliste d'un SGBDR, à travers Oracle 10g Express Edition. L'acteur a entrepris de racheter deux acteurs des bases de données Open Source : Innobase et SleepyCat (lire l'article du 16/02/2006).
C'est la conséquence logique d'une croissance de 84% des revenus engendrés par les SGBDR sous Linux, selon Gartner, une montée en puissance dont les premiers bénéficiaires se nomment MySQL et Ingres. Il faut toutefois rappeler que ces acteurs partent de très bas et se fondent uniquement sur les services pour réaliser leurs bénéfices.
Un autre changement bouscule le microcosme des SGBDR : la généralisation des architectures en grappe (clusters) afin de répartir la capacité de calcul selon les besoins des utilisateurs et la disponibilité des machines. Le client est ainsi tenté de multiplier ses machines et de répliquer sa base de données pour une meilleure sécurité, quitte à minimiser le nombre de processeurs afin de réduire le prix des licences.
Top 5 des vendeurs de SGBDR dans la monde en 2005
(en millions de dollars)
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Acteur
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CA 2005
|
PdM 2005
|
CA 2004
|
PdM 2004
|
Evolution
|
Oracle
|
6 721
|
48,6 %
|
6 234
|
48,9 %
|
+7,8 %
|
IBM
|
3 040
|
22,0 %
|
2 860
|
22,4 %
|
+6,3 %
|
Microsoft
|
2 073
|
15,0 %
|
1 777
|
13,9 %
|
+16,6 %
|
Teradata
|
440
|
3,2 %
|
412
|
3,2 %
|
+6,9 %
|
Sybase
|
407
|
2,9 %
|
382
|
3,0 %
|
+6,3 %
|
Autres
|
1 134
|
8,2 %
|
1 090
|
8,5 %
|
+4,1 %
|
Total
|
13 817
|
100 %
|
12 757
|
100 %
|
+8,3 %
|
Source : Gartner, mai 2006
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Top 5 des vendeurs de SGBDR dans la monde en 2005
(en millions de dollars)
|
Acteur
|
CA 2005
|
PdM 2005
|
CA 2004
|
PdM 2004
|
Evolution
|
Oracle
|
6 495
|
45,0 %
|
5 982
|
44,6 %
|
+8,6 %
|
IBM
|
3 113
|
22,0 %
|
2 923
|
21,4 %
|
+6,5 %
|
Microsoft
|
2 442
|
15,1 %
|
2 013
|
16,8 %
|
+21,3 %
|
Teradata
|
503
|
3,5 %
|
471
|
3,5 %
|
+6,7 %
|
Sybase
|
423
|
2,9 %
|
390
|
2,9 %
|
+8,5 %
|
Autres
|
1 591
|
11,5 %
|
1 529
|
10,9 %
|
+4,1 %
|
Total
|
14 564
|
100 %
|
13 308
|
100 %
|
+9,4 %
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Source : IDC, mai 2006
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Microsoft tire quant à lui profit de la sortie de SQL Server 2005 pour grappiller des parts de marché à ses deux principaux concurrents que sont IBM et Oracle. Selon les chiffres d'IDC, sa part de marché progresse sur un an de 21,3% lorsque le marché dans son ensemble connaît une croissance de 9,4%. Même chose avec les chiffres du Gartner où cette fois Microsoft gagne 16,6% sur un an alors que le marché ne croît que de l'ordre de 8,3%.
Des cinq principaux acteurs, IBM est celui dont la part de marché s'effrite le plus, malgré une hausse de 6,5% en moyenne de ses ventes en 2005. Editeur de DB2, la base de données pour gros systèmes, IBM est victime de la montée en puissance de l'Open Source et de l'abandon progressif des systèmes centraux (mainframes) Unix. Sybase et Teradata se trouvent eux aussi un peu en-dessous de la croissance du marché.
Malgré ces évolutions, le marché des SGBDR demeure très concentré. Près de 45% du marché appartient encore à Oracle, et les trois premiers vendeurs se partagent 85% du chiffre d'affaires du secteur. Une particularité qui tient notamment à la nature très sensible des applications relatives aux bases de données relationnelles et qui limite des processus de migration en raison des traitements liés (triggers).
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