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| Sun supprime 5000 postes pour atteindre l'équilibre financier |
| En perpétuelle difficulté, l'acteur a mis au point un nouveau plan de restructuration sur 6 mois. Une des premières mesures concrètes prises par le nouveau PDG du constructeur, Jonathan Schwartz.
(02/06/2006) |
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Par la voix de son PDG nouvellement nommé, Jonathan Schwartz, Sun Microsystems a dévoilé un plan majeur de restructuration qui prévoit la suppression de 4000 à 5000 salariés au total, soit de 11 à 13% du nombre total de collaborateurs de la société. Ce plan de restructuration débute ce trimestre et devrait être achevé au plus tard d'ici 6 mois.
"Nous avons travaillé dur pour réinventer l'ensemble de la ligne de produits de Sun, de nos logiciels jusqu'à nos systèmes, solutions de stockage et services. C'est sur ces fondations reconstruites que nous réinventons notre modèle d'activité sur des bases beaucoup plus simples, et sur ces fondations que consacrons désormais notre énergie à l'automatisation, la consommation énergétique, l'innovation dans les réseaux, pour en faire le cur de notre avantage technologique", déclarait à cette occasion, Jonathan Schwartz.
Par le biais de ces licenciements massifs, l'entreprise s'attend à économiser annuellement entre 480 et 590 millions de dollars à partir du quatrième trimestre de l'année fiscale 2007. Outre sa masse salariale, Sun compte s'attaquer à ses frais administratifs et commence par se séparer de ses sites de Newark et Sunnyvale, tous deux basés en Californie. Les activités de ces deux centres seront transférées dans les autres locaux de la firme aux Etats-Unis.
La nouvelle n'a toutefois pas surpris les analystes financiers, en raison des derniers mouvements chez le constructeur. D'abord, en février 2006, le comité de direction choisi de faire revenir Michael Lehman comme directeur financier, poste qu'il avait occupé de 1998 à 2002. A l'époque, l'objectif est clairement affiché : offrir un regard neuf sur les activités de l'entreprise et retrouver un modèle d'activité efficace économiquement.
| Une nouvelle vague de licenciement pour une entreprise en crise |
Cette nomination est suivie en avril 2006 par l'éviction de Scott McNealy, PDG de Sun Microsystems depuis 1984, laissant sa place à Jonathan Schwartz l'ancien numéro deux. A peine nommé, le nouveau PDG du groupe met en place un homme clé, Mike Douglas, officiellement chargé d'appliquer et d'informer les clients, partenaires et collaborateurs de Sun Microsystems ce que sera le nouveau cap de l'entreprise.
"Nos actifs nous offrent beaucoup d'opportunités face à nos concurrents. Nous formaliserons dans les prochaines semaines notre vision de la meilleure façon d'adresser nos différents marchés. D'autre part, nous allons mettre l'accent géographiquement sur l'Europe, la Chine et l'Inde qui sont des marchés en devenir pour Sun", déclarait Mike Douglas dans nos colonnes deux semaines plus tôt (lire l'article du 15/05/2006).
Une nouvelle stratégie qui se concrétise par une attention toute particulière mise sur les services en ligne, les marchés émergents et la compétitivité des prix. Depuis 2001, Sun Microsystems a supprimé plus de 13 000 emplois sans effet. L'entreprise affiche des pertes nettes depuis 2002 et jusqu'en 2005. Lors de son dernier exercice fiscal, le chiffre d'affaires de l'entreprise s'élevait à 3,18 milliards de dollars, en hausse de 21% séquentiellement, mais une perte nette de 217 millions de dollars (28 millions de dollars de perte l'année précédente à la même période). |
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