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L'hébergement virtualisé, rampe de lancement vers l'usage du serveur dédié |
Les hébergeurs ont tiré profit des technologies de virtualisation pour lancer de nouvelles offres : des produits intermédiaires donnant accès à des environnements logiciels personnalisables basés sur des machines partagées.
(20/06/2006) |
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Proche des prestations d'hébergement sur serveur mutualisé, de par leur vocation à proposer le partage de ressources machines entre plusieurs clients, les offres d'hébergement virtualisé ne donnent pas moins accès à une palette fonctionnelle sensiblement équivalente à celle des solutions plus haut de gamme sur machine dédiée, sans pour autant afficher le même niveau de tarif.
Les possibilités affichées par ces services sont en effet nettement supérieures aux caractéristiques d'une gamme sur serveur mutualisé, à travers laquelle les entreprises utilisatrices partagent à la fois environnements matériel et logiciel (généralement Windows ou Apache/mySQL). Ils
permettent en effet au client de personnaliser son espace, en se dotant d'une adresse IP fixe et d'un système (applicatif et base de données) qui lui est propre, mais également d'accéder à une interface d'administration assez avancée, assurant redémarrage, réinstallation, etc.
"Chez nous, chaque espace virtuel se voit attribuer une certaine part de la capacité mémoire et processeur de la machine", commente Benoit Caire, chef de produit chez Amen, filiale du groupe Claranet. "Pour chaque serveur, on conserve néanmoins un niveau de ressource inexploité ce qui nous permet de réagir rapidement si un client fait face à une montée en charge." Pour orchestrer ces instances, l'hébergeur a choisi de déployer la technologie Virtuozo de SWSoft.
Une solution évolutive en termes matériel et logiciel |
Une solution, couvrant à la fois Linux et Windows, retenue par Amen pour la qualité de son interface (Plesk) - "comparable à celle d'une offre sur serveur dédié". En cas de nécessités, le dispositif peut assurer un basculement du serveur virtuel vers une autre machine, plus puissante ou correspondant à un pack dédié, et ceci sans interruption de service pour le client. "Nous envisageons de proposer ce mécanisme de façon automatique", confie Benoit Caire.
Hébergeur spécialisé dans la plate-forme Linux, Nexen Services s'appuie de son côté sur un module du noyau, disponible depuis la version 2.4 de Linux, pour mettre en oeuvre son environnement d'hébergement virtuel. "Nous pouvons limiter le nombre de processus exécutés simultanément sur les instances en présence pour éviter que l'un de ces espaces ne cannibalise les ressources de la machines", note Ghislain Seguy, P-DG et directeur technique de Nexen Services.
Parmi les limites de ce module Linux, le responsable évoque notamment l'impossibilité au sein des instances ainsi créées de gérer les règles iptables, ainsi que l'impossibilité de disposer de son propre noyau (ce qui empêche d'installer des correctifs Linux particuliers par exemple). "La seconde solution de virtualisation Linux que nous avons étudiée qui consiste à s'adosser au user mode Linux, sorte de couche d'émulation, offre cependant moins de possibilités, ainsi qu'une performance plus faible sur le plan de la sécurité", commente Ghislain Seguy.
"Le serveur privé constitue une bonne solution intermédiaire pour les entreprises qui exploitaient jusque là une solution mutualisée et qui souhaitent se préparer à passer à un serveur dédié, notamment en termes de compétences d'administration", souligne Benoit Caire chez Amen.
Et Ghislain Seguy d'ajouter : "il est clair que ce type de service comble un vide dans la courbe de progression de l'hébergement. Reste que la technologie de la virtualisation nous permet aussi d'élaborer d'autres catégories d'environnement, tels que des serveurs dédiés paramétrés pour un même client en vue de supporter plusieurs serveurs virtuels, servant par exemple d'espaces de test, de préproduction et de production de site(s)."
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